Conseil

Comment choisir des aliments sains et plus écologiques ?

Labels, calendrier des fruits et légumes de saison, produits locaux… Avec quelques repères et conseils, vous allez pouvoir choisir des aliments plus écologiques et plus sains pour toute la famille.

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10 solutions pour manger mieux

Choisir des produits de saison

Acheter des fruits et légumes de saison présente de nombreux intérêts. Ils sont souvent plus goûteux et plus riches en vitamines. Ils n’ont pas été produits sous serre chauffée et ont peu voyagé, contrairement aux produits hors saison ou exotiques qui parcourent souvent des milliers de kilomètres avant d’arriver sur les étals des magasins.

Pour découvrir ou vérifier les fruits et légumes du mois :

Autre solution pour avoir toujours sous les yeux le calendrier des fruits et légumes de saison.

Télécharger gratuitement le calendrier depuis la librairie de l’ADEME :

Les poissons et les fruits de mer ont aussi une saisonnalité. Consommer les poissons à la bonne saison a deux atouts :

  • amoindrir les risques de diminution, voire d’effondrement des stocks halieutiques ;
  • vous permettre de manger un poisson garantissant les meilleures qualités gustatives.

La saisonnalité des coquillages (huitres, moules, palourdes ou coques) se base sur les cycles de reproduction et garantit ainsi la protection des espèces.

Découvrez le calendrier des coquillages et fruits de mer sur le site du média L’Info Durable

Le saviez-vous ?

La conchyliculture est de plus une activité particulièrement utile pour le milieu naturel, puisque les coquillages contribuent à la préservation des écosystèmes marins.

Choisir des produits locaux

Choisir des aliments produits à proximité, c’est moins de transports pour les acheminer jusqu’aux magasins et c’est un bon moyen de soutenir l’économie locale.

Pour les reconnaître, soyez attentif aux étiquettes indiquant les prix. Le lieu de production doit également être précisé sur l’affichage.

La vente directe sur des marchés de producteurs, par des AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), à la ferme… est aussi un bon moyen d’acheter local. Ces lieux favorisent les liens entre consommateurs et agriculteurs. Ils ont aussi l’avantage de proposer des produits de saison.

Choisir des produits avec un label environnemental

Aujourd’hui, deux labels fiables coexistent sur les produits bio :

  • le label français « AB »
  • le label européen « Eurofeuille »

Ces deux labels sont équivalents. Ils vous aident à identifier les produits cultivés ou produits en agriculture biologique, c’est-à-dire sans pesticides ni engrais de synthèse, plus respectueux de l’environnement, du bien-être animal et du sol. Bons pour la planète, ces produits le seront aussi pour votre santé.

Logo officiel de l'agriculture biologique européenne : une feuille verte stylisée composée de 12 étoiles blanches, symbolisant les produits certifiés biologiques conformes aux normes de l'Union européenne.

Manger plus souvent des légumineuses

Il existe deux types de légumineuses :

  • Les légumineuses à graines (haricots, pois, lentilles, fèves, soja, lupins…) qui sont récoltées à maturité ou juste avant leur maturité. Elles sont utilisées à la fois pour l’alimentation humaine et celle des animaux d’élevage.
  • Les légumineuses fourragères (luzernes, sainfoin, trèfles…) qui ne sont utilisées que pour nourrir les animaux d’élevage. 

Les légumes secs sont une source de protéines, comme la viande, le poisson ou les laitages, mais ils ont l’avantage de contenir peu de matières grasses. Les matières grasses contenues dans les légumes secs sont des acides gras essentiels, très intéressants sur le plan nutritionnel.

Les légumes secs (les fèves et haricots secs, les lentilles, les pois secs) contiennent des protéines, riches en acides aminés indispensables et complémentaires de ceux des céréales. Associés à des céréales complètes pour permettre leur assimilation, ils peuvent remplacer un plat de viande dans le cadre d’un régime omnivore équilibré et sont des aliments incontournables des régimes végétariens.

Les légumes secs sont aussi riches en glucides complexes à faible indice glycémique, en fibres, en vitamines et en minéraux.

La culture des légumineuses est aussi intéressante du point de vue environnemental, car elle nécessite peu d’engrais. Les légumineuses ont la particularité de fixer l’azote de l’air (système de fixation de l’azote dans les racines), de l’utiliser pour leur croissance, puis de le restituer au sol, le rendant disponible pour la culture suivante.

La culture des légumineuses participe ainsi à réduire les impacts environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d’énergie, pollution de l’air, pollution des sols, pollution de l’eau, atteinte à la biodiversité) du secteur agricole.

Réduire sa consommation de viande

Consommées en excès, la viande et la charcuterie augmentent le risque de cancer colorectal et leur impact environnemental est particulièrement lourd : émissions de gaz à effet de serre et consommation d’eau importantes. Mieux vaut donc éviter de manger de la viande tous les jours.

Pour les adultes, se limiter à 500 g de viande et 15 g de charcuterie par semaine.

Privilégier la qualité : viande bovine sur pâturage, volaille de plein air…

Moins consommer de plats ultra-transformés

Aujourd’hui plus diversifiée, notre alimentation est aussi plus riche en graisses, en sucres et sel (souvent raffinés), qui, couplés à plus de sédentarité, favorisent les maladies chroniques, telles que le diabète de type 2.

Les produits ultra-transformés sont souvent gras, sucrés ou salés, ils contiennent aussi de nombreux additifs, comme les colorants, émulsifiants, conservateurs (que l’on retrouve dans la liste des ingrédients avec la lettre E suivie de trois chiffres).

Parce qu’on ne connaît pas encore précisément leur impact sur la santé humaine, il est conseillé de réduire leur consommation et de privilégier par précaution les produits sans additifs ou avec la liste d’additifs la plus courte.

À long terme, les effets de ces substances chimiques peuvent entraîner une dégradation des défenses immunitaires et du microbiote intestinal, de la fatigue, des maladies... Sans compter les impacts sur l’environnement : plus un produit est transformé, emballé, réfrigéré, plus il consomme d’énergie pour sa préparation et sa conservation, et de matières premières pour son emballage (qu’il faudra ensuite collecter et recycler…).

Revoir quelques habitudes

Pour faire le plein de vitamines, favorisez les fruits et légumes entiers plutôt qu’en jus.

Il est aussi conseillé de manger une petite poignée de fruits à coque non salés tous les jours, des légumes secs au moins deux fois par semaine, des matières grasses qualitatives (huile de colza, de noix, d’olive…) et de l’eau à volonté !

Découvrir l’impact de ses plats préférés pour adapter ses menus

Vous entendez souvent parler de l’impact environnemental de certains aliments, comme la viande ou les plats préparés. Pour découvrir le vrai poids carbone de la viande, du poisson, des fruits de mer, des plats préparés, des en-cas, des œufs, des produits laitiers, des fruits, des légumes, des céréales, des légumineuses, consultez le simulateur de l’ADEME :

Si vous êtes curieux de connaître l’impact de votre alimentation et de votre mode de vie sur le climat, rendez-vous sur le site Nos gestes climat. En 10 minutes seulement, vous pourrez mesurer l’empreinte carbone liée à votre consommation, à votre logement et vos déplacements.

Tester de nouvelles recettes pour changer son alimentation en douceur

Pour vous permettre de trouver de nouvelles idées de menus intégrant des aliments de saison, moins de viande et plus de légumineuses et produisant moins de déchets, nous mettons gratuitement à votre disposition des livrets de recettes. Ces livrets peuvent être téléchargés ou commandés en version papier depuis la librairie de l’ADEME :

Découvrez plus de recettes antigaspi en vidéo en consultant notre article (faire le lien vers déchets/éviter le gaspillage alimentaire).

Vous pouvez également consulter des recettes disponibles sur l’application Etiquettable.

Acheter des produits avec moins d’emballage

Privilégiez les grands conditionnements aux portions individuelles : le paquet de gâteaux plutôt que les mini-portions emballées, la bouteille de jus de fruits plutôt que les petites briques…

Achetez en vrac et en utilisant des contenants réemployables (sacs, bocaux en verre, boîtes, pochons en tissus, bouteilles...). Cette solution est de plus en plus répandue pour des produits secs (céréales, riz, sucre, pâtes…), mais aussi des produits frais (fromage blanc, crème, lait…). 

Privilégiez les enseignes qui proposent de rapporter votre emballage vide pour le recharger. Cette solution est proposée pour des produits alimentaires, mais aussi pour les nettoyants ménagers, pour les cosmétiques ou les parfums. Un emballage qui sert plusieurs fois, ce sont des déchets en moins.

EN SAVOIR PLUS

Pourquoi changer notre alimentation ?

Le saviez-vous ?

Une tomate hors saison génère 7 fois plus de kgCO₂e qu’une tomate produite à la bonne saison entre juin et septembre (source 1).

Depuis 50 ans, nos habitudes alimentaires ont changé.

Notre alimentation est plus diversifiée, mais aussi plus riche en graisses, en sucre et en protéines animales. Nous cuisinons moins, consommons davantage de plats préparés et mangeons plus souvent à l’extérieur. Nous recherchons aussi un large choix d’aliments, partout et en toutes saisons, souvent au prix le plus bas.

Cette façon de nous nourrir n’est pas sans conséquence sur la santé (surpoids, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires…) et sur l’environnement (pollution de l’air, de l’eau et des sols, consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre…). Notre alimentation pèse lourd sur l’empreinte carbone de la France. Elle représente 1/4 des émissions globales de gaz à effet de serre du pays.

Le gaspillage alimentaire alourdit encore l’impact environnemental de l’alimentation. Jeter de la nourriture encore consommable, ce sont des ressources inutilement gaspillées et des déchets à traiter.

Cependant, les perceptions des consommateurs évoluent, même si les changements d’habitudes doivent encore se concrétiser.

C’est quoi le (vrai) bilan carbone de nos aliments ?

Durée : 8 minutes et 28 secondes.

C’est quoi le (vrai) bilan carbone de nos aliments ?

Durée : 8 minutes et 28 secondes.

POUR ALLER PLUS LOIN

Retrouvez des services complémentaires

Guide et astuce

Tout comprendre : l’alimentation durable

Ce guide vous donne des éléments pour comprendre quels sont les impacts environnementaux liés à l'alimentation.

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