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« Sur le Grill d'Écotable », épisode 85, partie 2

Entretien avec Sarah Martin, cheffe du service Agriculture, Forêts et Alimentation de l'ADEME sur la part du transport dans l'impact environnemental de l'alimentation.

L'ADEME au micro du podcast « Sur le grill d'Écotable »

Pour comprendre la part du transport dans les impacts de l’alimentation, Fanny Giansetto reçoit Sarah Martin, Cheffe du service Agriculture, Forêts et Alimentation de l’ADEME. Coordinatrice du rapport « L'empreinte énergétique et carbone de l'alimentation en France », elle décrypte les chiffres, déconstruit les idées reçues et partage les recommandations de l'Agence pour la transition énergétique.

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Résumé de l'épisode

L'alimentation est un sujet connu de l'ADEME puisque l'agence travaille depuis un moment sur l'impact des déchets, des transports et des emballages sur l'environnement. C'est en se penchant sur les impacts environnementaux de l'agriculture que le sujet de l'alimentation durable a émergé. Pour faire évoluer l'ensemble des pratiques agricoles, l'ADEME a pris le parti de remonter toute la filière jusqu'au consommateur, en passant par les industries de la transformation, du transport et de la distribution.

Que représente le transport dans l'empreinte carbone de l'alimentation ?

Le transport représente 19 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation. S'il s'agit d'un poste majeur sur lequel on peut agir, c'est l'étape de la production agricole qui pèse le plus lourd dans l'empreinte carbone de notre assiette, avec 70 % des émissions.

Le bio, est-ce vraiment écolo ?

Le débat sur l'alimentation biologique et sa provenance, notamment d'Espagne et d'Italie, est souvent abordé. En réalité, plus de 70 % des produits bio consommés en France proviennent de l'Hexagone. S'il est préférable de consommer local, la distance géographique relative doit être prise en compte, si le consommateur vit dans une zone frontalière par exemple.

Comment sont transportés nos aliments ?

Au niveau national, le transport routier domine tandis que le transport ferroviaire et fluvial reste marginal. À l'échelle internationale, le transport maritime prévaut pour les longues distances, tandis que le transport routier est privilégié pour les produits européens. Si le transport aérien représente peu de volume, son impact n'en demeure pas moins important.

Comment réduire l'impact des transports dans l'alimentation ?

L'ADEME encourage :

à privilégier les produits végétaux et de saison
à limiter les produits transformés
à favoriser les approvisionnements locaux lorsque cela est possible

Pour réduire l'impact des transports, des actions de sobriété en tant que consommateur sont essentielles. Elles doivent être combinées avec des mesures d'efficacité, telles que le développement de carburants plus durables et la réduction de la demande de transport.