La ventilation naturelle ne suffit pas !
S’il est recommandé d’aérer son logement en ouvrant ses fenêtres au moins 5 minutes par jour, cette méthode de ventilation ne suffit pas. Installer un système de ventilation est indispensable, surtout si vous réalisez des travaux d’isolation.
Dans une maison mal ventilée, les polluants et l’excès d’humidité ne sont pas correctement évacués, des moisissures et des dégradations peuvent rapidement apparaître. Des conséquences peuvent aussi être importantes pour la santé des occupants : aggravation de pathologies respiratoires par exemple.
S’il y a des grilles d’aération dans vos murs (basses pour l’entrée de l’air frais, hautes pour la sortie de l’air vicié), veillez à ce qu’elles restent propres. Ne les bouchez pas, ne les dissimulez pas derrière un meuble, l’efficacité de la ventilation des pièces où elles se trouvent s’en ressentirait gravement. C’est important aussi pour votre sécurité.
Installez une ventilation mécanique contrôlée (VMC)
Les VMC sont des systèmes incluant :
- des entrées d’air sur les menuiseries ou des bouches de soufflage dans les pièces principales ;
- des bouches d’extraction dans la cuisine, WC, salle de bains et toute pièce équipée d’un point d’eau ;
- un dispositif de passage en grand débit dans la cuisine, permettant d’augmenter la ventilation lorsque nécessaire.
L’air suit un circuit logique en entrant et sortant librement grâce à des entrées d’air, des bouches d’extraction et des conduits dédiés. Il entre dans la maison au niveau des pièces de vie (séjour et chambre) et est extrait au niveau des pièces de service (cuisine, salle de bains, WC).
Plusieurs systèmes de ventilation sont disponibles, prenez le temps de la réflexion pour choisir la ventilation la mieux adaptée aux besoins de votre logement.
La VMC simple flux : la plus fréquemment installée
L’air frais venant du dehors traverse d’abord les pièces de séjour et les chambres et est évacué des pièces de service par un groupe d’extraction comportant un ventilateur.
La VMC simple flux autoréglable a un débit d’air constant qui ne varie pas en fonction des conditions extérieures (vent, pluie) et intérieures (nombre d’occupants, humidité).
La VMC hygroréglable voit son débit d’air varier en fonction de l’humidité intérieure, ce qui permet de garantir l’évacuation plus rapide d’un air très humide.
Attention, si vous avez une chaudière ancienne, la VMC peut être incompatible avec des appareils à gaz à circuits non étanches.
La VMC double flux avec récupération de chaleur, intéressante pour des logements bien isolés
Ce système peut récupérer la chaleur de l’air vicié extrait de la maison et l’utiliser pour réchauffer l’air venant de l’extérieur.
- Un premier réseau insuffle de l'air neuf dans les pièces de vie. L'air extérieur est filtré, préchauffé au niveau d’un échangeur de chaleur et pulsé grâce à un ventilateur par le biais de bouches d’insufflation ;
- un second réseau récupère l’air vicié depuis les pièces de service.
L’air est aspiré et filtré. Sa chaleur est récupérée au niveau de l’échangeur et transmise au réseau d’air neuf. L’air extrait est ensuite évacué à l’extérieur.
Cet équipement est plus coûteux qu’une VMC simple flux et consomme plus d’électricité, mais il permet des économies de chauffage importantes en récupérant jusqu’à 70 % de la chaleur contenue dans l’air vicié extrait (90 % dans les systèmes les plus performants).
La récupération de chaleur par la VMC est particulièrement intéressante dans une maison bien isolée qui nécessite peu de chauffage : une VMC double flux peut récupérer environ 1 500 kWh par an. L’économie réalisée est alors comprise entre 7 et 10 % de la consommation de chauffage.
Une VMC double flux ne présente pas beaucoup d’intérêt si le logement n’a pas fait l’objet d’une bonne rénovation thermique.
La ventilation mécanique répartie (VMR)
Ce système est constitué d’aérateurs individuels placés dans les pièces de service (cuisine, salle de bain, WC) et fonctionne sur le même principe qu’une VMC.
Ce système convient en rénovation, quand la pose d’une VMC est trop problématique. Il existe des modèles d’aérateurs silencieux et consommant peu d’électricité.
La ventilation par insufflation (VI)
La ventilation mécanique par insufflation permet le renouvellement de l’air ambiant en agissant sur l’introduction d’air neuf dans le logement, et non sur l’extraction comme le fait la VMC.
Ce système met le logement en légère surpression par rapport à l’extérieur, ce qui permet à l’air de circuler entre les différentes pièces du logement. L’air vicié s’évacue ensuite naturellement par tous les orifices présents, dans les pièces humides ou sur les menuiseries des pièces de vie, ou via des fuites parasites.
La ventilation de l’ensemble du logement peut s’effectuer selon deux techniques :
- l’insufflation centralisée : l’air est insufflé en un ou deux points au centre de la maison ;
- l’insufflation répartie : l’air est insufflé via un réseau de soufflage dans toutes les pièces principales du logement.
Il est à noter que la ventilation par insufflation est généralement plus couteuse qu’une VMC simple flux. Par ailleurs, en fonction de l'année de construction, il est possible que la ventilation par insufflation ne réponde pas aux exigences réglementaires.
Quel budget pour l'installation d'un système de ventilation ?
Le coût d’un système de ventilation varie dans une large fourchette selon le système retenu, la taille de la maison et sa configuration.
Voici quelques fourchettes de prix (pour une maison individuelle, fourniture et pose, hors taxe).
Type de ventilation | Neuf | Rénovation |
---|---|---|
VMC simple flux autoréglable | Environ 500 euros HT par logement | 1,5 à 2 fois les prix mentionnés ci-contre |
VMC simple flux hygroréglable | Environ 800 euros HT par logement | |
VMC double flux | Environ 2 300 euros HT par logement | |
Ventilation mécanique répartie | Non réglementaire | Environ 2 100 euros HT par logement |
Ventilation par insufflation | Certaines solutions ne sont pas réglementaires (en fonction de la zone géographique et de la configuration de l’installation) | Environ 3 000 euros HT par logement |