Comment définir la finance durable ?
« La finance durable est l’ensemble des activités financières visant à améliorer l'intérêt de la collectivité sur le long-terme. »
Source : Banque de France
La Banque de France distingue trois pratiques différentes :
- La finance verte : elle peut être définie comme l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, notamment en favorisant la transition énergétique et la lutte contre
le réchauffement climatique. - La finance solidaire : Il s’agit de financements, d’investissements ou d’épargne solidaire qui ne trouveraient pas de financement dans les circuits financiers classiques car insuffisamment rentables. La finance solidaire vise à faciliter le financement de projets destinés à lutter contre l'exclusion et à améliorer la cohésion sociale. Par exemple les projets portés sur la réinsertion, la lutte contre le chômage ou contre le mal logement. Cela inclut les mécanismes de micro-crédit et de prêts solidaires.
- La finance responsable : elle recouvre l’ensemble des initiatives et des réglementations visant à favoriser le financement de projets ou d’investissements dits socialement responsables (ISR). La finance responsable repose sur une épargne investie sur des projets qui concilient performances financières, sociales et environnementales.
Un investissement peut se retrouver dans deux ou trois de ces pratiques en même temps. Il peut par exemple être considéré comme à la fois responsable car respectant les critères ESG, et vert car œuvrant à la transition écologique.
ISR, RSE, ESG : de quoi s’agit-il ?
Pour bien comprendre la manière dont fonctionne la finance durable, il est important de comprendre ces 3 notions : l’ISR, l’ESG et la RSE.
- L’investissement socialement responsable (ISR) vise à concilier à la fois la performance financière et la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cela concerne le respect de l'environnement, la prise en considération des problématiques sociales (bien-être salarié, inclusion, transparence salaires des dirigeants…). Cela permet de financer des entreprises qui prennent en compte ces enjeux en se basant sur l’évaluation de leurs critères ESG (voir ci-dessous). l’ISR valorise donc les entreprises engagées dans une démarche de transition, quelque soit leur secteur d'activité.
- Les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) sont utilisés pour analyser et évaluer la prise en compte du développement durable et des enjeux de long-terme dans la stratégie des entreprises. Le critère environnemental prend en compte : les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, le recyclage des déchets, la biodiversité ou encore la prévention des pollutions. Le critère social tient compte de la qualité du dialogue social au sein des entreprises, l’emploi des personnes handicapées ou encore la formation des salariés. Le critère de gouvernance s’assure de la transparence de la rémunération des dirigeants d’entreprise, de la lutte contre la corruption ou encore de la féminisation des conseils d’administration.
- La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est aussi appelée Responsabilité Sociétale des Entreprises. Elle correspond à la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Une entreprise qui pratique la RSE va chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.
Grâce à ces référentiels, chacun peut décider d’orienter son épargne et ses investissements vers des projets qui vont favoriser la création d’un monde plus écologique, plus juste et plus solidaire.