Les yeux de l’humanité plus gros que le ventre de la planète
La surconsommation n’est pas une vue de l’esprit : le poids qu’elle fait supporter à la planète a son indicateur. Grâce notamment à l’ONG Global Footprint Network qui calcule chaque année le jour à partir duquel nous puisons plus de ressources renouvelables que la planète est en mesure de nous donner.
Cette date est calculée à partir d’un rapport entre la consommation annuelle de l’humanité en ressources naturelles et la capacité de régénération desdites ressources par la planète. Et si le premier calcul de ce genre date de 1987, l’ONG a depuis mis en place une méthodologie lui permettant d’établir les dates des années précédentes (depuis 1970).
Depuis les années 70, l’humanité n’a cessé d’accroître la pression sur les ressources de la planète. Cette année encore, le jour du dépassement interviendra le 24 juillet 2025 soit un jour plus tôt qu’en 2024. Source : Global Footprintnetwork
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24 juillet 2025 : jour du dépassement
L'humanité a consommé la totalité des ressources que la Terre peut générer en une année.
- en 1970, ce jour était le 29 décembre
- en 1980, le 4 novembre
- en 1990, le 11 octobre
- en 2000, le 23 septembre
- en 2010, le 7 août
- en 2020 (année COVID), 22 août
- en 2021, 29 juillet
- en 2022, 28 juillet
- en 2023, 2 août
- en 2024, 1er août
- en 2025, 24 juillet
Source : Global Footprint Network
Crédit : ID l'info durable
Afin de garantir la cohérence avec les données scientifiques les plus récentes, les indicateurs d'empreinte écologique de toutes les années sont recalculés annuellement.
Et si on aidait la planète à souffler ?
La situation exige une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances.
Limiter l’exploitation des ressources naturelles dépendra en grande partie de notre consommation et des modes de production. Aussi, en qualité de citoyen, nous pouvons agir :
- en raisonnant nos consommations d'énergie et d'eau
- en faisant la chasse aux gaspillages, notamment au gaspillage alimentaire : chaque Français jette 58 kg de nourriture dont 24 kg encore comestible.
- en adoptant des modes de vie plus sobres : en se donnant le temps de la réflexion pour n’acheter que des produits et service dont on a réellement besoin. Par exemple, nous achetons beaucoup de vêtements que nous portons peu. La moitié des vêtements de nos placards sont inutilisés. Source : Étude sur l’Analyse des pratiques liées aux achats de produits d'habillement – ADEME / Obsoco – 2025
- en louant ou empruntant plutôt que d’acheter des équipements dont on ne se sert pas souvent
- en gardant plus longtemps nos vêtements et tous nos objets. Découvrez la bible de l’entretien sur epargonsnosressources.gouv.fr
- en achetant le plus possible de seconde main les objets dont on a besoin
- en donnant une seconde vie aux objets qui ne nous sont plus utiles et en évitant ainsi le besoin de fabrication et d’achat de nouveaux objets. Découvrez la carte des bonnes adresses autour de chez vous pour donner une seconde vie aux objets dont vous ne vous servez plus.
Préserver les ressources devient essentiel
Certaines ressources naturelles (les ressources énergétiques, les minéraux métalliques ou non-métalliques, l’eau et la biomasse) sont en train de s’épuiser et pourraient venir à manquer.
Pour garantir l’accès à ces ressources aux générations futures et pour réduire notre dépendance à certaines ressources stratégiques, nous devons repenser notre manière de produire et de consommer.
De nouveaux modèles de production et de consommation sont en train d’émerger. Désormais il ne s’agit plus de produire, utiliser, jeter mais de produire en impactant le moins possible la planète, d’utiliser au plus juste de nos besoins et le plus longtemps possible, de réutiliser ou valoriser tout ce qui peut l’être à la fin de vie des objets. Ce modèle porte un nom : l’économie circulaire. Et nous pouvons tous y contribuer. Les solutions sont déjà présentes dans notre quotidien. À nous d’agir.