Conseil

Réaliser des travaux d’étanchéité à l’air pour une isolation performante

Grâce à des travaux d’étanchéité à l’air, vous allez éliminer toutes les fuites d’air parasites. Vous allez ainsi vivre dans un logement plus confortable et diminuer vos factures de chauffage.

AGIR

5 choses à savoir pour des travaux d’étanchéité à l’air réussis

Un bilan d’étanchéité à l’air doit être réalisé avant d’entamer des travaux d’isolation

Dans les bâtiments existants, l’étanchéité à l’air est encore peu appréhendée au niveau des audits énergétiques. C’est pourquoi, si vous souhaitez entreprendre des travaux de rénovation thermique, prévoyez de réaliser un bilan sur le niveau d’étanchéité à l’air de l’enveloppe existante avant d’entamer les travaux. Ce bilan peut être réalisé à l’occasion de l’audit énergétique.

Des travaux d’étanchéité sont indissociables des travaux d’isolation

La performance des isolants ne permet pas à elle seule de garantir la performance de l’isolation. L’étanchéité à l’air de l’enveloppe est indispensable en complément de la couche d’isolation car l’isolant doit se trouver dans un environnement sec (la présence d’humidité rendant le matériau plus conducteur) et sans courant d’air (l’air immobile étant un excellent isolant).

Un cahier « étanchéité à l’air » doit être remis à toutes les entreprises intervenant sur le bâtiment

Il est important de réaliser un cahier spécifique « étanchéité à l’air » qui sera remis à l’ensemble des entreprises intervenant sur le bâtiment. Ce cahier devra être disponible pour ces entreprises dès la consultation (avant la réalisation du devis).

La performance étanchéité à l’air est très fortement liée au travail d’interface entre les entreprises. Pour garantir la continuité de l’étanchéité à l’air, les professionnels vont devoir échanger sur les interfaces entre les différents matériaux. Ils devront aussi veiller tout au long du chantier que certains travaux (par exemple, lors du percement des murs pour passer des fils électriques ou pour installer des équipements) ne dégradent pas le plan d’étanchéité à l’air.

4 étapes nécessaires pour des travaux réussis

Étape 1 : définir le volume chauffé et étanche à l’air

Il peut arriver le bâtiment comporte des espaces non chauffés tels que garage, le palier, les parties communes, etc. Il faudra en tenir compte car ces espaces n’ont pas forcément besoin d’être étanches à l’air.

Il faut également anticiper des aménagements futurs comme l’aménagement de combles perdus dans une maison. Le plan d’étanchéité à l’air situé auparavant au niveau du plafond isolé (trait plein) va être déplacé en rampant sous toiture. De nouvelles jonctions sont alors à mettre en œuvre entre la toiture et les parois verticales afin de conserver la continuité de l’étanchéité à l’air.

Étape 2 : identifier les liaisons complexes

Par exemple, dans le cas d’utilisation de maçonnerie en blocs (parpaing, brique, béton cellulaire, monomur, etc.), le matériau et les jonctions ne sont pas suffisamment étanches à l’air. Il est donc nécessaire de travailler avec l’ajout d’un enduit/revêtement technique ou d’une membrane d’étanchéité afin d’obtenir un résultat pérenne.

Pour le toit, que l’isolation soit placée sous rampant ou en plafond (combles aménagés ou pas), le plan d’étanchéité à l’air sera généralement réalisé par une membrane pare ou frein-vapeur (positionnée côté chaud de l’isolant). Un espace devra être aménagé pour le passage des fluides s’apparentant davantage par ses dimensions à un plénum plutôt qu’un vide technique, compte tenu du type d’appareillage : spots encastrés, conduits de ventilation, etc.

Les différents plans d’étanchéité à l’air définis précédemment sont à jointoyer entre eux de manière continue. Par exemple la membrane d’une toiture en charpente bois sera liaisonnée à un enduit sur maçonnerie, ou encore à une autre membrane en ossature bois. Ces interfaces entre plusieurs matériaux sont en général les points les plus sensibles du plan d’étanchéité à l’air.

Étape 3 : vérifier attentivement les menuiseries des fenêtres

Il est fréquent que l’air s’infiltre dans les logements à cause de menuiseries en mauvais état ou qui n’adhère pas suffisamment au dormant (encadrement) de la fenêtre. Si vous changez de fenêtres, faites bien attention à l’étiquetage : l’indicateur « A » du classement AEV (certifié CSTB) est une première information concernant son étanchéité à l’air. Plus le chiffre sera élevé (de 1 à 4) meilleure sera la performance.

L’ouverture par l’intérieur d’un volet roulant standard présente aussi régulièrement des risques d’infiltration d’air. Placer le coffre de volet roulant côté extérieur du plan d’étanchéité à l’air diminuera à la fois les risques d’infiltration d’air et de pont thermique dans le bâtiment.

Étape 4 : vérifier toutes les tuyauteries et le passage des fils électriques

Les passages des tuyauteries et des équipements électriques sont les fuites relevées le plus fréquemment dans les bâtiments.

Le premier principe est de chercher à localiser les pièces techniques dans le volume chauffé dans les cas où la réglementation le permet (des normes existent pour les chaudières à gaz par exemple). Ainsi de nombreuses traversées sont évitées au travers du plan d’étanchéité à l’air.

On peut également utiliser un vide technique et plénum. Selon l’épaisseur, le vide technique permet de passer une partie des fluides (électricité, ventilation) dans le volume étanche et chauffé, sans endommager le plan d’étanchéité à l’air. Il doit également être isolé ce qui améliore la performance thermique des parois.

Un test d’étanchéité à l’air peut être réalisé en cours et en fin de chantier

Dans le cadre d’une démarche qualité, un test d’étanchéité à l’air peut être réalisé avant des travaux de rénovation et en cours de chantier, lorsque le bâtiment est hors d’eau - hors d’air, afin d’effectuer une recherche des fuites d’air et d’appliquer des corrections nécessaires par la suite.

Ce test est obligatoire pour les constructions neuves.

EN SAVOIR PLUS

Pourquoi faut-il réaliser des travaux d’étanchéité à l’air ?

En supprimant les fuites d’air, vous allez réduire vos factures de chauffage et améliorer votre confort : pas de courant d’air désagréable, moins de bruit provenant de l’extérieur, moins d’odeur de l’extérieur.

Une bonne étanchéité à l’air permet aussi de limiter les risques de condensation dans les parois et de maintenir la performance des isolants thermiques tout au long de la vie du bâtiment.

Les travaux d’étanchéité à l’air doivent s’accompagner de l’installation d’un système de ventilation efficace. En améliorant le fonctionnement de la ventilation, vous évitez le développement de moisissures ou l’infiltration de polluants (fibres, poussières, composés organiques volatils) dans le bâtiment. Un renouvellement d’air bien contrôlé est essentiel pour protéger la santé de toute la famille. En effet, il est indispensable d’amener de l’air neuf dans un logement afin de maintenir une bonne qualité d’air intérieur.

Plus le bâtiment est étanche à l’air, plus les flux de ventilation sont maîtrisés et correspondent aux prévisions de performance des bureaux d’études et des fabricants. Le rendement des échangeurs double flux avec récupération de chaleur se trouve optimisé.

POUR ALLER PLUS LOIN

Retrouvez des services complémentaires

Guide et astuces

Travaux par étapes : les points de vigilance

Juxtaposer plusieurs rénovations peut générer de nombreux risques pour le logement ou pour le confort thermique, visuel ou acoustique). Identifiez les points de vigilance entre deux postes de travaux traités non simultanément sur le chantier.

S'ouvre dans une nouvelle fenêtre

Une sélection d’outils proposés par l’ADEME ou ses partenaires

  • Logo France Rénov', le service public pour mieux rénover mon habitat

    Anah

    Préparer son projet de rénovation avec France Rénov’

    Ne vous lancez pas seul dans un projet de rénovation. Vous pouvez bénéficier de l’accompagnement gratuit et personnalisé d’un conseiller France Rénov'.

    S'ouvre dans une nouvelle fenêtre
  • Une écharpe, posée sur un radiateur, enroule une petite maison jaune.

    Ademe

    Calculer l’impact carbone de votre chauffage

    Pour nous chauffer, nous consommons beaucoup d’énergie et nous émettons parfois beaucoup de gaz à effet de serre. Pour faire le point sur votre situation, consultez notre simulateur.

  • Agence Qualité Construction

    Check Réno

    Une application pour contrôler la bonne réalisation des travaux de rénovation.

    S'ouvre dans une nouvelle fenêtre

Sur le même sujet

Vous aimerez aussi

  • Conseil

    Tout savoir sur l'isolation

    Pour plus de confort et pour réduire vos factures de chauffage, l'isolation de votre maison ou de votre appartement est la priorité. Plusieurs solutions existent en fonction de l’état de votre logement, de vos possibilités d’effectuer les travaux en une seule fois ou par étapes ainsi que de votre budget. Découvrez-les.

  • Conseil

    Quel système de ventilation choisir pour assainir l'air ?

    En plus d’aérer matin et soir, il est important pour préserver votre santé et votre bien immobilier qu'une ventilation mécanique évacue en continu les polluants et l'humidité de votre logement.

  • Conseil

    Travaux de rénovation mal faits, quels recours ?

    Vous venez de réaliser des travaux de rénovation qui se sont mal terminés. Ne restez pas dans l’insatisfaction car vous avez des voies de recours juridiques. Tour d’horizon des solutions.

Abonnez-vous aux newsletters et magazines de l'ADEME

Restez informé des dernières nouveautés sur les expertises et les solutions proposées par l'ADEME pour vous engager dans la transition écologique.

S'abonner S'ouvre dans une nouvelle fenêtre