Conseil
Quel système de ventilation choisir pour assainir l’air ?
En plus d’aérer matin et soir, il est important pour préserver votre santé et votre bien immobilier qu'une ventilation mécanique évacue en continu les polluants et l'humidité de votre logement.
Les avantages et les inconvénients des systèmes de ventilation
La VMC simple flux autoréglable
La VMC simple flux autoréglable assure des débits d’air constants, quelles que soient les conditions extérieures (vent, pluie) et intérieures (nombre d’occupants, humidité). Un dispositif de passage en grand débit est accessible dans la cuisine (ficelle à tirer, interrupteur, télécommande…) pour augmenter la ventilation si nécessaire (cuisson, émission de vapeur d’eau…).
Points de vigilance : ce système ne tient pas compte de l’humidité intérieure. Il est conseillé de prévoir l’installation d’entrées d’air acoustiques pour diminuer le bruit venant de l’extérieur.
La VMC hygroréglable
Cette VMC coûte un peu plus cher qu’une VMC simple flux autoréglable mais elle a des avantages supplémentaires : elle permet d’évacuer rapidement l’air humide et limite les pertes de chaleur liées au renouvellement de l'air.
Il est également conseiller de prévoir l’installation d’entrées d’air acoustiques pour diminuer le bruit venant de l’extérieur.
La VMC double flux avec récupération de chaleur
Le système de VMC double flux avec récupération de chaleur récupère la chaleur ou la fraîcheur de l’air vicié extrait de la maison et l’utilise pour réchauffer ou rafraîchir l’air venant de l’extérieur.
Comment ça marche ?
Un premier réseau insuffle de l'air neuf dans les pièces de vie. L'air extérieur est filtré, préchauffé ou rafraîchi au niveau d’un échangeur de chaleur puis cet air est pulsé grâce à un ventilateur par le biais de bouches d’insufflation.
Un second réseau récupère l’air vicié depuis les pièces de service. L’air est aspiré et filtré. Sa chaleur ou sa fraîcheur est récupérée au niveau de l’échangeur et transmise au réseau d’air neuf. L’air extrait est ensuite évacué à l’extérieur.
L’idéal est d’installer le système dans le volume chauffé ou rafraîchi et de limiter au maximum le passage des conduits dans les combles pour éviter les pertes de chaleur ou de fraîcheur.
Ce système présente plusieurs avantages : en récupérant les calories de l’air, il contribue à réchauffer ou rafraîchir la maison en limitant les besoins de chauffage ou de climatisation. Il permet donc de réaliser des économies d’énergie. De plus, il limite les entrées de pollens et de particules dans le logement car l’air entrant est filtré. Comme il n’y a pas d’entrée d’air en façade, il ne laisse pas entrer de bruits extérieurs.
Cependant, il faut savoir que l’installation d’une VMC double-flux avec récupération de chaleur est complexe en rénovation car les deux réseaux de gaines nécessitent une place suffisante. Ce système est le plus coûteux à l’achat que des VMC simple-flux et l’entretien est plus délicat. Un changement des filtres est nécessaire 1 à 2 fois par an, notamment après la saison des pollens.
En cas de mauvaise conception ou mise en œuvre, les bouches d’insufflation peuvent être bruyantes.
La VMR (ventilation mécanique répartie)
Une VMR est constituée d’aérateurs individuels placés dans les pièces de service (cuisine, salle de bains, WC) et fonctionne sur le même principe qu’une VMC.
C’est une bonne alternative en rénovation (des bâtiments antérieurs à 1982 notamment), lorsque la pose d’une VMC est trop problématique. Elle n’exige pas d’entretien de conduit ou de gaine et les éléments à nettoyer sont facilement accessibles.
Cependant, les groupes d’extraction sont présents dans chaque pièce de service. Ce peut être encombrant et gênant pour l’esthétique de la pièce.
Attention, certains ventilateurs peuvent être bruyants. Renseignez-vous avant de faire votre choix et exigez les modèles silencieux.
La VI (Ventilation mécanique par insufflation)
Ce système repose sur l’introduction d’air extérieur dans le logement qui va circuler entre les différentes pièces grâce à une légère surpression du logement par rapport à l’extérieur. L’air vicié s’évacue ensuite naturellement par tous les orifices présents, dans les pièces humides, sur les menuiseries des pièces de vie ou via des fuites parasites.
Il existe deux techniques :
- L’insufflation centralisée : l’air est insufflé en un ou deux points au centre de la maison.
- L’insufflation répartie : l’air est insufflé via un réseau de soufflage dans toutes les pièces principales du logement.
Ce système de ventilation mécanique par insufflation offre plusieurs avantages : l’air entrant est filtré, ce qui limite la présence de pollens et de particules dans le logement. De plus, il est possible de préchauffer l'air entrant et de diminuer ainsi les besoins de chauffage. Le mise du logement en légère surpression est avantageux en zone exposée au radon notamment.
Mais il existe quelques points de vigilance à connaître avant d’opter pour ce système : un changement des filtres est nécessaire 1 à 2 fois par an, notamment après la saison des pollens. En fonction de l'année de construction de la maison, la ventilation par insufflation peut ne pas répondre aux exigences réglementaires. Il existe un risque de condensation à travers l’enveloppe du bâtiment si celle-ci n’est pas suffisamment étanche. La maîtrise du balayage de l’air est incertaine, surtout si l’habitat est sur plusieurs niveaux.
Pourquoi un système de ventilation est indispensable ?
Le saviez-vous ?
NOUS PASSONS ENTRE 60 à 70 % DU TEMPS dans notre logement (source 1).
Dans de nombreux logements, le renouvellement de l’air n’est pas suffisant. Condensation, moisissures, ou encore décollement de papiers peints sont, entre autres, des signes que l'humidité est mal évacuée. Parfois, la présence d'autres polluants est même insoupçonnée.
Ce n'est qu'au milieu des années 1970 que la ventilation mécanique contrôlée (VMC) a fait son apparition dans les logements neufs mieux isolés. Elle s’est généralisée dans la décennie suivante avec l’instauration, à partir de 1982, d'exigences de débit d’air renouvelé par ventilation.
Aujourd’hui, les technologies ont évolué pour mieux prendre en compte la situation du logement : adaptation des débits grâce aux systèmes hygroréglables, aux détecteurs de présence ou de CO₂, ou encore récupération de chaleur et de froid avec la ventilation double flux.
Pour renouveler efficacement l'air, il existe différents systèmes de ventilation qui permettent de s'adapter à tous les logements.
Pour qu’une VMC soit la plus efficace possible, il faudra respecter quelques règles. Il faut notamment supprimer les infiltrations et les fuites d’air : sous la porte d’entrée par exemple. Si la hotte de cuisine rejette l’air à l’extérieur, elle doit disposer d’un conduit d’air spécifique et proche. Si la maison dispose d’une cheminée ou d’un insert, il faut prévoir une trappe de fermeture et, pour l'insert, une entrée d’air indépendante, sans quoi le tirage risque d’être perturbé par la VMC. Pour que l’air circule bien dans toute la maison, il faut laissez un espace sous les portes intérieures : de 1 cm en général, à 2 cm sous celles des pièces à fort débit comme la cuisine.
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Guide et astuces
Comment améliorer la qualité de l’air chez soi ?
Ce guide fait le point sur les systèmes de ventilation individuels disponibles, leurs avantages et inconvénients, comment le choisir, l'installer et l'entretenir. Il donne aussi des éléments de coût.
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Service public
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S'ouvre dans une nouvelle fenêtrePour savoir si vous êtes exposé aux pollens ou au radon, consultez les données du service public Recosanté .
Références
- Source 1 (2010) – Institut de veille sanitaire, Description du budget espace-temps et estimation de l’exposition de la population française dans son logement
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Comment savoir si l’air de son logement est pollué ?
Grâce à des micro-capteurs placés dans votre logement, vous pouvez mesurer plusieurs polluants de l’air : particules, dioxyde de carbone, composés organiques volatils, dioxyde d’azote… Une fois les polluants identifiés, vous pourrez mettre en place des solutions pour les supprimer.