Nos déchets ménagers sont des alliés pour la biodiversité de nos jardins. Le compostage permet de les transformer en une matière, le compost, qui nourrit les sols, améliore leur fertilité et favorise la croissance des plantes. C’est un véritable engrais naturel. Et c’est autant de déchets en moins dans nos poubelles.

À chaque jardin sa méthode : selon l’espace dont vous disposez, ou tout simplement selon vos préférences, vous pouvez opter pour le compostage en tas ou en bac. Ces deux solutions sont accessibles à tous. Elles sont faciles à mettre en place et peu onéreuses : elles ne demandent que peu d’investissement, voire aucun pour le compostage en tas. Voici leurs avantages et critères à considérer avant de se lancer.

Le compostage en tas consiste, comme son nom l’indique, à déposer et regrouper les déchets organiques sur le sol, en formant un tas de 0,5 m à 1,5 m en moyenne. Cette technique facilite la colonisation par les vers de terre et les insectes.

Elle conviendra si vous disposez d’un jardin suffisant grand pour que le tas ne soit pas trop près de votre logement et de celui de vos voisins. Ces derniers pourraient ne pas apprécier la vision de votre compost !

Privilégiez un endroit caché, bien drainé, recevant un peu d’ombre, à l’abri du vent.

Au préalable, vous pouvez disposer un lit de branchages pour assurer un drainage du compost par le bas. Dans tous les cas, évitez de le mettre dans un creux : l’eau pourrait s’y accumuler.

Les avantages du compostage en tas sont nombreux :

• C’est une solution gratuite, puisque vous n’avez pas à acheter de composteur.
• Vous pouvez ajuster les dimensions du tas en fonction de la quantité de déchets que vous jetez.
• Le compost à l’air libre est naturellement humidifié par les pluies et il bénéficie d’une bonne aération pour le processus de décomposition des matières.
• Le compost en tas peut être surveillé et brassé facilement.

Ce type de compostage nécessite aussi quelques points d’attention :

• Le compost en tas peut attirer les animaux (chats, chiens, rongeurs…), c’est pourquoi il est recommandé de déposer les déchets frais au milieu du tas ou d’éviter d’y jeter de la viande et du fromage.
• Il est soumis aux aléas climatiques, ce qui peut entraîner une décomposition irrégulière et nécessite donc plus de surveillance.
• Le tas de compost peut être une nuisance visuelle.
• La durée de compostage est longue, à savoir six mois à un an pour un compost mûr prêt à l’emploi.

Contrairement au compostage en tas, le compostage en bac nécessite l’achat d’un composteur. Aussi appelé « bac à compost » ou « silo à compost », ce composteur convient pour les petits volumes (jusqu’à 1 000 litres).

On en trouve facilement dans les jardineries et les grandes surfaces de bricolage. Ils peuvent aussi être proposés par les collectivités locales dans le cadre d’opérations de promotion du compostage domestique.

Choisissez de préférence un composteur porteur du logo NF Environnement, qui vous apporte des garanties sur la qualité du matériel et le respect de l'environnement.

À chaque apport de déchets frais, un brassage sur une vingtaine de centimètres permet de les mélanger aux matières présentes.

Le compostage en bac a plusieurs avantages :

• L’encombrement est faible.
• Le compost est protégé des aléas climatiques, ce qui favorise un processus de décomposition régulier.
• Le bac rend le compost inaccessible aux animaux.
• La durée de compostage est plus rapide que celle du compostage en tas, à savoir quatre à cinq mois pour un compost mûr prêt à l’emploi.

Les limites du compostage en bac :

• Les composteurs ont généralement une capacité maximale de 1 000 litres, mais vous pouvez en utiliser plusieurs si vous avez une grande quantité de déchets à traiter.
• Le compost doit être surveillé régulièrement pour vérifier qu’il n’est pas trop humide ou sec, et que l’aération est optimale.
• Le brassage du compost en bac est moins aisé qu’en tas.

Si vous utilisez deux bacs (ou plus), le premier va recevoir les déchets frais et le second servira à la maturation du compost. Veillez à respecter l’ordre d’arrivée des matières lors de leur transfert d’un composteur à l’autre : les plus anciennes au fond du bac.