Les cantines se mettent à table en faveur de la transition écologique
Nous prenons un repas sur six à l’extérieur de notre domicile. La restauration collective sur le lieu de travail comme dans les établissements scolaires joue donc un rôle essentiel dans la transition agricole et alimentaire. Bonne nouvelle, dans la foulée de la Loi dite EGAlim, sur l’agriculture et l’alimentation, renforcée par la Loi Climat-Résilience, les cantines scolaires s’engagent pleinement.
Désormais, les gestionnaires de tous les restaurants collectifs scolaires (publics ou privés) doivent proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien, c’est-à-dire un repas sans viande, ni poisson, constitué d’alternatives protéiques comme des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…), des céréales (blé, riz, boulgour…), des œufs ou encore des produits laitiers. Une manière de réduire les impacts environnementaux tout en découvrant de nouvelles saveurs !
Dès le début de l’année 2022, les cantines franchiront un nouveau cap avec l’obligation de servir au moins 50 % de produits de qualité et/ou durables, dont au moins 20 % de produits biologiques. Concrètement, ces produits devront justifier du label Agriculture biologique (AB) ou du Label Rouge, d’une Appellation d’origine protégée (AOP), d’une Indication géographique protégée (IGP), voire de la mention « issu d’une exploitation à Haute Valeur Environnementale » ou être issus du commerce équitable. La part de produits de qualité et /ou durables sera communiquée au moins une fois par an et affichée sur le site de restauration.
Mais l’engagement des cantines scolaires ne s’arrête pas là. Elles doivent également relever le défi de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans la restauration collective et de la réduction des déchets :
- depuis le 21 octobre 2019, elles ont pour obligation de mettre en place une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire ;
- depuis le 1er janvier 2020, elles ont banni les bouteilles d’eau en plastique et les ustensiles à usage unique en matière plastique (gobelets, verres, assiettes, pailles, couverts, etc.) ;
- depuis le 1er janvier 2020, il leur est interdit de rendre impropres à la consommation les excédents alimentaires encore consommables afin de permettre leur récupération éventuelle par des associations ;
- début 2025 (au plus tard), elles devront mettre un terme à l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique.
Pour aller plus loin, découvrez le Bilan de l'opération 1000 écoles et collèges contre le gaspillage alimentaire.
Pour le goûter, c’est à vous de jouer !
L’impact environnemental des goûters des enfants peut être facilement limité avec un effet positif de surcroit pour leur santé. Comme recommandé par Santé Publique France dans le guide nutrition des enfants et des ados pour les parents, privilégiez les fruits (de saison c’est encore mieux), les compotes, le pain… plutôt que des produits transformés (gâteaux, barres chocolatées, etc.). En choisissant des produits simples, locaux et peu transformés, vous contribuez à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Vous voulez estimer votre impact sur le climat et comparer plusieurs pistes d’actions ? Faites le test en quelques minutes grâce à nos simulateurs.
L’enjeu est aussi de limiter les déchets, sachant que les emballages en plastique qui accompagnent souvent les produits alimentaires du goûter sont parfois mal triés et ne sont pas encore tous recyclés. Pensez en conséquence à équiper vos enfants de boites à goûter et de gourdes qui vous permettront d’éviter les emballages individuels.
Dernière idée : le fait-maison. Pour vous mettre le pied à l’étrier, voici deux recettes pour réaliser des barres de céréales et des cookies fait-maison riches en protéines végétales.