Le label Bio Cohérence s’appuie sur les principes des labels de l’Agriculture Biologique avec des compléments sur différents aspects environnementaux ou sociaux.
Informations clés sur les labels Agriculture Biologique
Objectif des labels
Pour les productions végétales (fruits et légumes, céréales, café...), ces deux labels garantissent qu'elles sont cultivées sans produit « de synthèse » (insecticides, fongicides, herbicides, régulateurs de croissance et engrais) et sans OGM. La diversité dans la rotation des cultures est également favorisée.
Le label « AB » est le label français et le label européen est le label « Eurofeuille ». Ces deux labels sont équivalents.
Ces deux labels exigent par exemple :
- l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse en favorisant des alternatives plus respectueuses de l’environnement,
- l’interdiction d’utiliser des engrais de synthèse, pour favoriser le recours aux engrais organiques (issus des déjections animales) dans les cultures agricoles.
Concernant les produits animaux (viande, œufs et produits laitiers), ces deux labels garantissent qu’ils proviennent d’animaux élevés avec un usage réduit en antibiotiques et nourris avec des aliments issus de l’agriculture biologique (sans pesticide et engrais de synthèse). Ils assurent également que le bien-être animal est respecté.
Ces deux labels exigent par exemple :
- que les cultures d’alimentation des animaux respectent les critères du label Agriculture Biologique. Une utilisation des fourrages locaux est privilégiée,
- l’interdiction d’utiliser des OGM dans l’alimentation des animaux (soja OGM d’Amérique du Sud notamment),
- le respect du bien-être des animaux (élevage en plein air, durée de transport du bétail limité, règles d’abattage adaptées…),
- la limitation des antibiotiques et autres traitements vétérinaires,
- une quantité de 95 % au moins des ingrédients issus de l’agriculture biologique pour les produits transformés (pain, fromages, plats cuisinés).
Ces labels concernent
Les catégories de produits alimentaires suivantes : fruits et légumes, légumes secs, viande d’élevage (bovins, équidés, porcins, ovins, caprins, volailles), poissons, œufs, café, céréales, thés et tisanes, produits laitiers, biscuits, alimentation pour bébé, épices, pains…
Il n’est pas applicable aux produits de la chasse d’animaux sauvages ou de la pêche.
Où trouver ces labels ?
Grandes surfaces, commerces alimentaires de détail, magasins de produits biologiques, vente directe du producteur au consommateur, etc.
L’analyse de l’ADEME
Les points forts de ces labels
Les deux labels Agriculture Biologique garantissent que :
Produits végétaux :
- l’utilisation de pesticides de synthèse est interdite dans les cultures ;
- les engrais azotés fabriqués avec du gaz sont remplacés par des engrais fabriqués avec des matières organiques ;
- la santé des sols est améliorée grâce à une rotation pluriannuelle des cultures (cycle de rotation composé d’au moins 3 espèces différentes pour la production de légumes) ;
- les cultures hors sol sont interdites, à l’exception des plants à repiquer et des plants aromatiques destinés à être vendus aux consommateurs finaux.
Produits animaux :
- les traitements antibiotiques et les autres médicaments administrés aux animaux sont limités. Il est possible de recourir exceptionnellement aux traitements antibiotiques après avoir eu recours à des produits phytothérapeutiques ou homéopathiques ;
- l’utilisation de fertilisants et de pesticides de synthèse est interdite pour la production des aliments destinés aux animaux ;
- l’élevage des animaux a des impacts limités sur la biodiversité : pollution moindre avec l’interdiction des pesticides de synthèse, plus grande diversité génétique des espèces cultivées et des races d’animaux élevés ;
- l'alimentation des ruminants (bovins, ovins, caprins) est majoritairement composée de fourrages frais, secs ou ensilés (entre 50 % et 60 %), et provient de l’exploitation (au moins 70 %) ;
- le bien-être des animaux élevés est respecté (critères sur les conditions de logement, l’accès permanent à des espaces de plein air, la durée de transport du bétail est limitée).
Les points d’amélioration de ces labels
Les deux labels Agriculture Biologique ne garantissent pas :
Produits végétaux :
- le respect des saisons : les cultures peuvent se faire sous serres chauffées. Cependant, les producteurs en agriculture biologique ont l’obligation d’utiliser uniquement des énergies renouvelables pour le chauffage des serres (sauf pour la production des plants) dès maintenant ou au plus tard au 1er janvier 2025 pour les exploitations certifiées ou en conversion avant 2020 ;
- que la mécanisation (consommation de carburant) soit réduite ;
- de critère sur le transport (en particulier possibilité de transport avion).
Produits animaux :
- un faible impact sur le changement climatique. Favoriser les prairies améliore le bilan sur le changement climatique en permettant un stockage important de carbone dans le sol. Cependant, le métabolisme des animaux et notamment des ruminants (rumination et déjections) entraine des émissions de gaz à effet de serre importantes, qui sont difficiles à réduire de manière significative ;
- la diversification des espèces végétales cultivées pour l’alimentation des animaux.
Les garanties supplémentaires du label Bio Cohérence
Le label Bio Cohérence intègre les critères des labels Agriculture Biologique. Il apporte des garanties supplémentaires notamment sur :
- la saisonnalité (culture sous serre limitée à la production de plants),
- le renforcement des pratiques favorables à la biodiversité,
- le soutien à l’agriculture locale (commercialisation sans intermédiaire et à une distance maximum de 80 km),
- la rémunération et les bonnes conditions sociales pour les producteurs,
- la réduction des produits de nettoyage et les produits vétérinaires pour les produits animaux,
- des critères économiques et sociaux pour les éleveurs.
Bon à savoir sur le label Bio Cohérence
Bio Cohérence est une marque française portée par des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des consommateurs. À ce jour, elle couvre principalement les produits alimentaires mais d’autres produits sont également labellisés, comme des semences, des plants et des fleurs.