© Arnaud Bouissou / Terra

Le vrai/faux sur le chauffage au bois

Travaux

Nous sommes de plus en plus nombreux en France à avoir fait le choix du chauffage au bois. Mais est-ce vraiment économique ? Polluant ? Facile à entretenir ? Voici quelques éléments de réponse !

3 décembre 2021

Durée de lecture : 9 minutes

Peu de foyers se chauffent au bois : faux

Actuellement près de 7 millions de foyers se chauffent au bois, soit environ un quart de la population...

En milieu rural et périurbain, près de la moitié des personnes se chauffent au bois.

En ville, c’est une personne sur dix.

Se chauffer au bois, c’est économique : vrai

Se chauffer au bois, c’est moins cher que de se chauffer au gaz ou à l’électricité, notamment en milieu rural ou périurbain.

Un foyer qui se chauffe au bois dépense entre 48 et 78 €/MWh pour s’équiper, utiliser et entretenir un poêle, insert, ou chaudière à bûches et entre 73 et 103 €/MWh pour un système à granulés. À titre de comparaison, le coût pour un chauffage au gaz ou électrique se situe entre 84 et 154 €/MWh.

Pour produire du bois de chauffage, on détruit des forêts : faux

La forêt croît chaque année en France. Tout le bois prélevé (pour le chauffage, le mobilier, le papier, la construction, etc.) ne représente que la moitié de l’accroissement naturel de la forêt en France. Et pour les années à venir, il n’est pas envisagé d’augmenter le prélèvement pour le bois de chauffage domestique.

Tous les déchets de bois des scieries et de l’élagage sont récupérés pour faire des granulés de bois. On optimise ainsi tout ce que l’on peut pour ne pas trop prélever sur la forêt.

Ainsi, 64 % du bois provient de la forêt (chêne, châtaignier, charme, hêtre, orme, etc.), 23 % de l’entretien des vergers ou de haies, et 13 % de la récupération.

Le chauffage au bois pollue : vrai et faux

Se chauffer au bois permet d’utiliser une énergie renouvelable, de limiter le recours aux énergies fossiles et donc de lutter contre le changement climatique.

Cependant, réalisée dans de mauvaises conditions, la combustion du bois émet des polluants qui contribuent à dégrader la qualité de l’air extérieure et viennent s’ajouter aux autres sources de pollution atmosphérique générées par les transports, l’agriculture et les industries.

Tous les appareils se valent : faux

Le rendement énergétique d’une cheminée ouverte ou d’un appareil ancien (datant d’avant 2002) est beaucoup plus faible que celui d’un poêle ou insert récent labellisé Flamme Verte.

En plus d'améliorer le rendement, remplacer son vieux poêle ou sa cheminée par un appareil performant permet de réduire jusqu'à 10 fois les émissions de particules fines dans l’air extérieur. La fourchette est grande, car cela dépend aussi de la qualité du combustible, de la façon d’allumer et conduire son feu, d’entretenir son appareil, etc.

C’est pour cette raison que les pouvoirs publics encouragent les Français à remplacer leur poêle datant d’avant 2002 et à installer un insert dans leur cheminée. Des aides existent. Renseignez-vous auprès des conseillers France Rénov' ou en appelant au 0 808 800 700.

Pour économiser du bois, il faut faire fonctionner son appareil au ralenti : faux

Un appareil à bois doit fonctionner à plein régime pour avoir un bon rendement. Ses performances se dégradent dès qu’il marche au ralenti : il consomme plus, s'encrasse et la pollution augmente.

 Pour prévoir les jours de grand froid, il vaut mieux installer un appareil surdimensionné : faux

Un appareil surdimensionné fonctionne souvent en ralenti, générant ainsi plus de polluants atmosphériques et de résidus. Le surdimensionnement nuit à la longévité des appareils, car il entraîne une corrosion accélérée des corps de chauffe.

La solution ? Avoir deux systèmes de chauffage chez soi. L’appareil qui servira le plus souvent sera dimensionné à une puissance moyenne permettant d’être utilisé à plein régime. L’autre système de chauffage s’ajoutera ou prendra le relai en cas de grand froid.

 Pour allumer facilement un feu, il faut l’allumer par le bas : faux

Allumer un feu par le haut, cela surprend mais c'est pourtant la meilleure solution pour moins polluer. Cette méthode d’allumage par le haut émet beaucoup moins de particules car les fumées sont brûlées par les flammes qui les surplombent.

Guide - Adopter le chauffage au bois

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 Les Français préfèrent les bûches aux granulés : vrai

Si l’on vend de plus en plus de poêles à granulés, les bûches sont bien plus utilisées (90 %), loin devant les granulés (9 %), les briquettes reconstituées et les plaquettes (1 %).

Les Français apprécient tout particulièrement l’esthétisme d’une bûche qui flambe, même derrière une vitre et de pouvoir couper son bois soi-même, ce que font 42 % des utilisateurs de chauffage au bois.

 Les bûches doivent être bien sèches pour bien chauffer : vrai

Une bûche doit sécher dans l'idéal 24 mois avant d’être utilisée. Il faut aussi la rentrer dans la maison 48 heures avant de la brûler. Le bois encore humide brûle moins bien, chauffe moins bien et émet plus de polluants.

 Les bûches de ramonage permettent de bien nettoyer le conduit d’évacuation des fumées : faux

Les bûches de ramonage ne sont pas suffisamment efficaces.

Le ramonage par un professionnel est obligatoire une fois par an et même deux fois si vous utilisez beaucoup votre appareil (plus de 10 stères de bois brûlés par an). Il faut obligatoirement qu’un des deux ramonages soit effectué pendant la saison de chauffe.

Faire ramoner le conduit d’évacuation tous les ans suffit pour bien entretenir son appareil : faux

En plus du ramonage, l’entretien annuel est obligatoire pour une chaudière bois et très vivement recommandé pour un poêle ou un insert. Il permet notamment de vérifier l’état des joints et du brûleur. Un appareil mal entretenu est moins performant et plus polluant.

Guide - L'entretien des chaudières

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