Plusieurs systèmes très différents
Vous entendez parler de pompe à chaleur (PAC) air/air, air/eau, sol/sol, sol/eau, eau/eau ou eau glycolée/eau. Le premier terme désigne l’origine du prélèvement, le second le mode de distribution de la chaleur dans le logement. Seule exception : la PAC eau glycolée/eau qui puise la chaleur dans le sol (avec des capteurs enterrés contenant de l’eau glycolée).
Toutes ces pompes à chaleur fonctionnent avec un même principe (un échangeur de chaleur), mais ont des contraintes et des rendements assez différents.
Pour installer une PAC géothermique à capteurs enterrés horizontaux, vous devez bénéficier d’un terrain suffisant autour de votre habitation.
Une PAC géothermique à capteurs enterrés verticaux ne peut être installée qu’après plusieurs démarches administratives concernant le forage.
Une PAC sur eau de nappe exige des conditions très spécifiques et nécessite des démarches administratives.
Si vous installez une PAC aérothermique, dans les climats rigoureux, il sera peut-être nécessaire de faire installer un appoint de chauffage. Attention au voisinage, certaines sont plus bruyantes que d’autres. Il peut être nécessaire d’installer des dispositifs pour limiter la nuisance (écran antibruit, pose sur des plots anti-vibratiles, etc.). En copropriété, avant d’installer une PAC aérothermique, il faut vérifier que ce type d’appareil y est autorisé.
Le point sur les pompes à chaleur réversibles
En inversant le cycle du fluide frigorigène, la pompe à chaleur puise des calories dans le logement et les rejette à l’extérieur. Les PAC munies de ce dispositif sont dites « réversibles ». Elles assurent une baisse modérée de la température, de l’ordre de 3 à 4 °c de moins qu’à l’extérieur. Il s’agit donc d’une fonction de rafraîchissement et non de climatisation.
Par ailleurs, certains climatiseurs individuels réversibles assurent une fonction « chauffage ». Ils ne sont en général pas adaptés aux besoins de chauffage d’hiver, car ils ne sont pas dimensionnés pour cela. L’installation d’un système réversible incite à la consommation d’électricité tout au long de l’année pour les besoins d’un certain confort thermique alors qu’une pompe à chaleur uniquement dédiée au chauffage n’en utilise que l’hiver.
Un entretien à ne pas négliger
Pour les pompes aérothermiques, il faut que l’air circule librement autour de l’unité extérieure. Il faut donc veiller régulièrement à ce qu’aucun obstacle (feuilles d’arbres, objets divers) ne vienne gêner cette circulation ; les bouches d’insufflation et les unités à détente directe doivent être dépoussiérées et nettoyées périodiquement (à l’eau savonneuse).
Pour les pompes géothermiques, l’utilisateur n’a pas d’entretien particulier à assurer lui-même. Comme une chaudière classique, la pompe à chaleur a une durée de vie de l’ordre de 15 ans. Les capteurs enterrés ont une durée de vie beaucoup plus longue, supérieure à 40 ans.
Pour que l’installation conserve ses performances et dure longtemps, il faut la faire surveiller et entretenir par un spécialiste tous les ans. Il contrôlera en particulier l’étanchéité du circuit frigorifique. Cette vérification est obligatoire pour les machines contenant plus de 2 kg de fluide frigorigène et ne peut être effectuée que par une entreprise qualifiée respectant la réglementation existante. Signer un contrat de maintenance, c’est s’assurer d’une visite annuelle (éventuellement bisannuelle pour une PAC réversible) pendant laquelle un technicien réalisera la liste d’opérations définies par le contrat.
Des guides pour vous aider
Pour aller plus loin
Poursuivez votre lecture avec ces quelques ressources utiles :
- Article - Climatisation : comment bien la choisir ?
- Guide - Changer son chauffage