Conseil
4 solutions pour consommer moins d’eau au jardin
Pour éviter d’alourdir la facture et préserver l’eau, découvrez nos conseils pour entretenir votre jardin sans arroser trop.
Des idées pour réduire les besoins d’eau potable
Récupérer l’eau de pluie
Vous pouvez facilement installer un récupérateur d’eau de pluie dans votre jardin. Ces collecteurs sont très faciles à trouver dans tous les magasins et grandes surfaces de bricolage. Ils existent en plusieurs formats.
Collecter l’eau de pluie va vous permettre d’arroser principalement le jardin avec l’eau disponible dans le bac de récupération. Vous diminuez ainsi facilement votre consommation d’eau potable et donc votre facture.
À titre d’exemple, si vous avez une toiture de 100 m², vous pouvez récupérer environ 70 m³ d’eau gratuite par an.
Utiliser moins d’eau pour arroser le jardin
L’arrosage du jardin représente généralement 6 % de la consommation d’eau d’un foyer (source 1).
Avec le changement climatique, les périodes de fortes chaleurs et de sécheresse sont plus fréquentes, ce qui peut entraîner un besoin plus important d’arroser le jardin alors que l’eau vient à manquer. Arroser souvent le jardin, c’est aussi augmenter votre consommation d’eau potable et donc votre facture.
Alors, pour limiter la dépense en eau, nous vous conseillons d’installer un système d’arrosage automatique en goutte-à-goutte. L’eau est dispensée en petite quantité, mais régulièrement. Elle va ainsi répondre en continu aux besoins des végétaux dans votre jardin. C’est une excellente solution pour préserver leur santé.
Si vous n’avez pas de système d’arrosage automatique en goutte-à-goutte, nous vous recommandons d’arroser le soir ou tôt le matin pour éviter l’évaporation rapide de l’eau. La fraîcheur du petit matin et du soir permettra à l’eau de s’infiltrer dans le sol sans s’évaporer. N’arrosez surtout pas aux heures les plus chaudes. L’eau va s’évaporer sans avoir le temps de s’infiltrer dans le sol et d’arriver jusqu’aux racines des végétaux.
Planter des végétaux qui résistent aux sécheresses
Lorsque vous choisissez les espèces à planter dans votre jardin, prenez le temps de vous renseigner sur leur capacité à résister à des périodes de sécheresse.
À cause du changement climatique, le cycle de l’eau se modifie. Les fortes pluies et les périodes de sécheresse deviennent plus fréquentes et plus intenses. Les experts estiment que ces modifications vont s’amplifier encore dans les années à venir. Il faut donc anticiper et planter des espèces végétales capables de résister sans être arrosées pendant quelque temps.
Adopter de nouvelles pratiques pour entretenir le jardin
Pour éviter que l’eau ne s’évapore trop vite du sol, paillez au pied des plantes. Le sol recouvert conservera ainsi plus longtemps l’humidité.
Vous pouvez pailler au pied de tous les végétaux de votre jardin en utilisant les déchets verts de votre jardin : des feuilles mortes, des branchages, des tontes de pelouse… Vous pouvez aussi recouvrir le sol de copeaux de bois.
Découvrez plus de conseils dans notre guide « Bien pailler au jardin ».
Si une grande partie de votre jardin est recouverte de gazon, nous vous conseillons de ne pas le tondre entièrement à ras, car le gazon coupé demande un arrosage important et régulier pour ne pas jaunir. Laissez une partie du jardin en herbe sans tonte. Ainsi, vous allez aussi favoriser le retour de la biodiversité (coccinelles, papillons…).
À savoir : plus un sol est riche en matière organique, plus il retient l’eau. Pensez à composter vos biodéchets pour pouvoir utiliser le compost, pour nourrir le sol de votre jardin et le rendre ainsi plus résistant aux périodes de sécheresse.
Pourquoi des restrictions d’eau sont-elles parfois nécessaires ?
Le saviez-vous ?
Pour parler de l’eau, on lui donne une couleur :
- l’eau bleue, c’est l’eau des lacs, des nappes phréatiques, des cours d’eau
- l’eau verte, c’est l’eau du sol qui permet aux plantes de croître et qui s’évapore
- l’eau grise, c’est de l’eau usée (de la douche ou des toilettes, par exemple) qui va être traitée dans des stations d’épuration pour retourner dans les rivières
Des restrictions sont parfois nécessaires pour pouvoir continuer à alimenter en eau potable toute la population et à préserver les écosystèmes aquatiques. Les restrictions d’eau sont définies par les préfets dans des arrêtés sécheresse, pris pour une durée limitée et sur un périmètre déterminé.
Il existe 4 niveaux de limitation :
- vigilance : information et incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d’eau ;
- alerte : réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine) ; mesure d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique ; interdiction à certaines heures d’arroser les jardins, les espaces verts et les golfs ; interdiction de laver sa voiture ;
- alerte renforcée : réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3,5 jours par semaine) ; limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, des espaces verts et des golfs... jusqu’à l’interdiction totale de certains prélèvements ;
- crise : arrêt des prélèvements non prioritaires, y compris à des fins agricoles. Seuls les prélèvements pour les usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité).
Rendez-vous sur Propulvia pour en savoir plus sur les alertes en cours en métropole.
Qu’est-ce qui consomme le plus d’eau en France ?
- 58 % pour l’agriculture
- 26 % pour la production d’eau potable
- 12 % pour le secteur de l’énergie (refroidissement des centrales électriques)
- 4 % pour l’industrie (touristique et agroalimentaire notamment)
(Source 2)
Certaines cultures sont très gourmandes en eau
Les légumes, les vergers, le soja, le maïs et les pommes de terre nécessitent beaucoup d’eau pour se développer. Certaines cultures ont besoin d’être irriguées (source 3) :
- En 2020, 34 % des surfaces de maïs sont irriguées (contre 40 % en 2010) ;
- près de 40 % des superficies de pommes de terre et de soja (contre 51 % en 2010 pour le soja) ;
- la moitié des surfaces de verger et plus de 60 % des surfaces de légumes.
Retrouvez des services complémentaires
Guide et astuce
Comment jardiner au naturel ?
Sans recourir à des techniques compliquées, jardiner au naturel, c'est avant tout se faire du bien et faire du bien à la nature : en se passant de pesticides, en laissant toute sa place à la biodiversité, en apprenant à composter, pailler et économiser l'eau... Avec à la clé, un jardin en pleine santé !
Une sélection d’outils proposés par l’ADEME et ses partenaires
-
Service public
Propluvia, les alertes en cours en métropole
S'ouvre dans une nouvelle fenêtrePour en savoir plus sur les restrictions d’eau et les alertes en France, consulter régulièrement ce site.
-
Eau de France
Les bulletins de la situation hydrique en France
S'ouvre dans une nouvelle fenêtrePour en savoir plus sur la situation hydrologique en France, consultez les bulletins de situations édités chaque mois par « Les bulletins de situation ».
-
INRAE
FAQ sur la gestion de l’eau en France
S'ouvre dans une nouvelle fenêtreDécouvrez des réponses à de nombreuses questions que vous vous posez sur l’eau.
Sur le même sujet
- Guide et astuces – Bien pailler au jardin
Références
- Source 1 (2024) - C.I.EAU « L’utilisation de l’eau dans les foyers français »
- Source 2 (2023) - Notre-environnement « Prélevée ou consommée : comment compter (sur) l’eau ? »
- Source 3 (2020) - Agreste Graph’Agri
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