Mobilité urbaine

La baisse des déplacements pendant la crise sanitaire a fait prendre conscience des impacts environnementaux des transports. Elle a aussi rebattu les cartes de la mobilité : des pistes cyclables et aménagements piétons provisoires ont ainsi été créées du jour au lendemain, afin de limiter le recours à la voiture. Il est l’heure de capitaliser sur ces expériences « grandeur nature » pour permettre l’essor de l’écomobilité.

Pourquoi se déplacer en ville différemment est important ?

Embouteillages, bruit, pollution... Repenser les déplacements en zone urbaine est une urgence. C’est un challenge puisqu’il faut changer les habitudes collectives et individuelles.

Les alternatives au « tout-voiture » contribuent à revaloriser l’image d’une collectivité, elles permettent de réaliser des économies et d’améliorer le cadre de vie des habitants. Elles doivent être attractives et performantes, sûres et accessibles à tous, adaptées à chacun - jeunes ou seniors, publics modestes ou aisés.

Chiffres clés pour comprendre

40 % des trajets quotidiens parcourus en voiture font moins de 3 km et sont deux fois plus polluants en milieu urbain que sur la route Source : ADEME Source :

25 millions de personnes affectées par le bruit des transports, dont 9 millions exposées à un niveau critique pour leur santé Source : ADEME Source :

30 min de marche ou de vélo par jour réduisent de 30 % le risque de maladies (cardio-vasculaires, diabète, cancer) Source : Santé Publique France Source :

Comment faire sur le sujet de la mobilité urbaine ?

On stimule la mobilité active, vélo ou marche, avec des cheminements piétonniers aménagés (bancs, éclairage…), et des itinéraires favorables aux vélos

On complète par d’autres actions, comme des stationnements vélos sécurisés, l’installation de bornes de gonflage, l’animation d’ateliers réparation ou encore la sensibilisation des jeunes.

Pour des déplacements plus vertueux en voiture, place au collaboratif

Le covoiturage dans le territoire et sa périphérie est encouragé en mettant à disposition des habitants une plateforme locale de mise en relation et en créant des aires de covoiturage pratiques et bien signalées. On favorise l’autopartage, avec la possibilité de louer des voitures partagées en libre-service, ainsi que des places de stationnement dédiées et/ou gratuites.

On investit dans des transports publics plus propres, avec l’achat de véhicules à faibles émissions (électriques, hybrides ou roulant au gaz naturel)

Des navettes à faibles émissions circulent en centre-ville. On développe les « bus à haut niveau de service », qui roulent sur une voie séparée comme les tramways et on met des parkings relais aux bouts de la ligne.

En centre-ville, on limite la vitesse

Pour ne pas mettre en danger cyclistes, piétons et adeptes de la trottinette.

On met en place un service de transport à la demande

En développant les minibus qui conduisent les habitants dans les zones non desservies par les lignes régulières, à l’heure de leur choix pour compléter l’offre de transport en commun.

On met en place une zone à faibles émissions

Pour interdire les véhicules les plus polluants de circuler en ville.

On valorise les comportements les plus vertueux

(système incitatif de récompenses, valorisation des initiatives…).

On encourage l’intermodalité

Pour permettre aux habitants de combiner plusieurs modes de déplacements (vélo + train, trottinette + bus...) et rendre l’offre de transports en commun plus attractive.

Élu(e), je peux...

  • Développer l’usage du vélo et du vélo électrique, avec des aménagements comme les itinéraires réservés et des zones de circulation apaisée.
  • Proposer un service de location de deux-roues ou un service d’autopartage.
  • Installer des bornes de recharge pour véhicules électriques ou des stations de ravitaillement en carburants alternatifs.
  • Proposer des avantages aux voitures moins polluantes : stationnement, accès à une zone délimitée/zone à faibles émissions.
  • Encourager le covoiturage en mettant en ligne, pour tous, un outil de mise en relation (numérique et téléphonique).
  • Mettre en place un « plan marche » : en lien avec les associations, les commerçants, les écoles... prévoir des itinéraires sécurisés et arborés…
  • Impliquer mes concitoyens par la participation à des événements : Semaine européenne de la mobilité, Challenge de la mobilité, Défi « Au boulot, j’y vais à vélo »…

Convaincre mon territoire

  • Développer une mobilité plus durable, c’est participer activement à la lutte contre le changement climatique. En agissant pour améliorer la qualité de l’air, vous montrez que vous prenez en compte la santé des habitants.
  • Changer les façons de se déplacer, c’est aussi donner aux citoyens une meilleure qualité de vie. En prenant quelques mesures simples, la réduction de la vitesse automobile et l’augmentation de la part de la voirie dévolue aux mobilités actives, vous apaisez la ville. La cohabitation, notamment à proximité des écoles, entre conducteurs, cyclistes et piétons devient plus agréable. Les accidents sont moins nombreux et graves. Il y a moins de bruit.
  • Les commerces de proximité en sont revitalisés. La régulation du trafic en heure de pointe permet de diminuer les embouteillages. Tous ces éléments concourent à l’attractivité du territoire.
  • Sans compter que délaisser la voiture individuelle pour aller travailler, faire ses courses, se soigner, cela représente un gain de pouvoir d’achat.

Chiffres clés pour agir

200 à 1 500 € pour installer une place de stationnement vélo (variable selon le niveau de sécurisation) Source :

1 nuit seulement... pour installer une piste cyclable provisoire Source :

3 à 10 ans pour déployer une politique cyclable globale Source :

1 an pour mettre en place un service d'autopartage de véhicules Source :

200 fois plus économique d'installer une piste cyclable qu'une autoroute urbaine de débit équivalent, et 50 fois moins cher qu'un métro / 25 fois moins qu'un tramway Source :

1 à 2 € par trajet et par personne d'incitation pour favoriser la pratique du covoiturage. Source :

Ils le font déjà !

Concrétiser et financer la mobilité urbaine

Retombées attendues

  • Baisse de l’utilisation de la voiture individuelle et de ses externalités négatives (pollution, bruit, accidents, congestion…).
  • Amélioration de l’attractivité de mon territoire : qualité de vie, nouveaux emplois locaux, revitalisation des commerces de proximité et des centre bourgs.

Budget

L'ADEME et ses directions régionales lancent régulièrement des appels à projets et/ou des appels à manifestation d'intérêt, retrouvez toutes nos subventions.

Le versement mobilité : c’est la contribution des employeurs à l’autorité organisatrice de la mobilité (AOM).

L’appel à projet du Ministère de la transition écologique « Continuités cyclables » vise à développer les aménagements cyclables.

La Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR) peuvent être mobilisées pour financer des investissements en faveur de la mobilité durable.

Le Fonds européen de développement régional (Feder) peut être mobilisé.

Dans le cadre du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE), de nombreux programmes apportent des financements pour développer le covoiturage ou encore l’usage du vélo.

Contacts & Données

L’ADEME et le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), au niveau national et régional.

La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et la Direction départementale des territoires (DDT).

La région, le département, l’intercommunalité, les employeurs, les associations et les commerçants.

Les nombreuses associations nationales et locales : la Fédération française des usagers de bicyclette (FUB), le Club des villes et territoires cyclables (CVTC), l’association Vélo & Territoires, le réseau d’ateliers vélo solidaires et participatifs Heureux cyclage, le collectif Place aux piétons…


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