Valorisation des biodéchets
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Valorisation des biodéchets

L'élu, l'énergie et les déchets

2 février 2021

Durée de lecture : 1 min

Trier les biodéchets à la source dans mon territoire

Plutôt que d’enfouir ou brûler les biodéchets, favorisons le retour au sol de la matière organique. Ce ne sera bientôt pas seulement une question de bon sens écologique, mais une obligation réglementaire.
À compter du 31 décembre 2023, le tri à la source des déchets est généralisé pour tous. Celui-ci peut prendre deux formes : la collecte séparée, en porte à porte, ou la gestion de proximité, avec compostage individuel ou partagé. L’objectif est que chaque foyer dispose d’un dispositif adapté.

Engager l’action

Réaliser une étude préalable, en interne ou avec l’appui d’un bureau d’études, est nécessaire pour définir la ou les solutions les plus appropriées au territoire.

Ce diagnostic porte sur le périmètre de la collecte, les modalités d’organisation du service public des déchets, les outils à déployer, le traitement de biodéchets alimentaires, en recherchant par exemple des synergies avec les agriculteurs.

Pour la gestion de proximité, complémentaire de la collecte séparée, il s’agit aussi d’identifier la part des habitants pouvant gérer « in situ » ces déchets dégradables, celle ne disposant pas de jardin et pour laquelle il faut un dispositif collectif.

Encouragez les habitants et les entreprises à s’associer pour être investisseur, acteur ou créateur d’une société locale de production d’énergie renouvelable en mettant à disposition du foncier public, en organisant des ateliers-débats sur ce sujet.

Vous vous donnez le temps de l’expérimentation :

  • Les dispositifs de tri à la source des biodéchets sont testés en fonction de la typologie du territoire – habitat individuel avec jardin, centre-bourg, quartier dense d’immeubles.
  • Les associations de locataires, de quartier, environnementales, ainsi que les syndics et les bailleurs sont associés à la démarche pour une meilleure adhésion et prise en compte des besoins des usagers.

Une campagne d’information pour sensibiliser les parties prenantes, des élus aux ripeurs, en passant par les syndicats de copropriété est une clé de succès souvent constatée.

  • Il faut expliquer le projet aux citoyens et les accompagner dans le changement des comportements.
  • Des « relais de terrain » sont formés pour intervenir au plus près des habitants.

Vous formez aussi certains agents afin qu’ils deviennent « maître composteur » et/ou vous contractualisez avec des prestataires locaux.
Ainsi par un accompagnement de qualité vous créer les conditions d’un changement de pratique dans la durée.

Mettre en place des indicateurs de suivi est incontournable. Le volume décroissant des ordures ménagères résiduelles donne une bonne idée de la progression du tri des biodéchets à la source.

Chiffres clés

15-25 €/hab. c’est le coût de la mise en place d’une collecte séparée. Source :

21 €/hab. c’est le coût médian de la gestion des biodéchets. Source :

1 an pour 50 000 hab. c’est la durée moyenne pour déployer un projet de collecte séparée. Source :

1 an pour structurer la politique de compostage individuel : distribution d’équipements mais surtout accompagnement des usagers par des personnes formées. Source :

Concrétiser et financer

Convaincre mon territoire

  • Valoriser les biodéchets est un projet terre à terre. L’enjeu économique de réduction des dépenses consacrées à la collecte et au traitement des ordures ménagères constitue un levier. C’est le moment d’agir pour contrecarrer les effets de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), amenée à augmenter fortement jusqu’en 2025, notamment pour le traitement par stockage.
  • En donnant une « seconde vie » aux biodéchets, vous vous inscrivez dans une politique environnementale qui participe à l’attractivité du territoire. Les volumes collectés peuvent, par exemple, pérenniser un projet de méthanisation sur le territoire.
  • La gestion séparée des déchets alimentaires suscite des craintes : mauvaises odeurs, présence de nuisibles, risques sanitaires, équipements en plus. Des solutions existent, tant techniques qu’organisationnelles, pour lever les réticences : cuve réductrice, camion de collecte qui lave le bac, benne bi-compartimentée, fréquence de ramassage plus élevée que pour les déchets recyclables, etc.
  • Demander des efforts supplémentaires de tri à ses administrés peut sembler une difficulté. En faisant un sondage auprès des habitants, vous verrez que les citoyens plébiscitent ce type de solutions sous réserve d’être accompagnés pour changer de pratique.

Ma fiche récap

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(PDF, 1.08 Mo)

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Ressources complémentaires

Guide méthodologique ConcerTO

Guide de la Concertation territoriale autour de la matière organique pour une gestion durable et territoriale des matières organiques.