Pourquoi réduire les déchets en incitant à plus de sobriété dans notre façon de consommer est important ?
Notre mode de vie actuel fait déborder les poubelles. Les déchets ménagers, ceux des bureaux, des commerces, des parcs et jardins sont un gâchis de ressources. Leur traitement est coûteux (collecte, recyclage, incinération, enfouissement…). Il faut avant tout les éviter !
Les collectivités et leurs habitants doivent modifier leurs comportements, en consommant de manière plus responsable, afin d’économiser les matières premières et de réduire les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie (fabrication, transport, élimination).
Lutter contre le gaspillage de ressources et la production de déchets est aussi un gain financier pour le territoire et au final pour le pouvoir d’achat de ses habitants.
Comment faire ?
On rompt avec les vieilles habitudes du « fabriquer, consommer, jeter ». La réduction des déchets à la source devient une priorité. Avec le concours de tous.
On améliore le système de ramassage, en proposant des collectes séparées – déchets verts, encombrants, apports en déchèterie… On installe des stations de compostage de proximité.
En mobilisant les habitants et on lutte contre les décharges sauvages.
La tarification incitative permet de moduler la facture en fonction de la quantité enlevée. Et on réfléchit à des solutions adaptées pour les déchets des commerçants et des artisans.
On les invite à mettre du collaboratif dans leur mode de consommation : réparer un objet en panne, donner leurs vêtements, emprunter un appareil à raclette ou un outil dans le voisinage. En prime, ça crée du lien social.
Ces lieux donnent une seconde vie aux produits et tous peuvent s’y équiper à moindre frais.
On montre l’exemple dans les cantines scolaires et les restaurants de la collectivité, en instaurant par exemple des portions plus adaptées à l’appétit.
Indicateurs
30 kg de nourriture sont jetés chaque année par une personne. Source : (ADEME)
< 10 min c’est la durée moyenne d’utilisation d’une perceuse individuelle en un an. Source : (ADEME)
38 Mt de déchets ménagers produits chaque année. Source : (ADEME)
800 000 emplois en France dans l’économie circulaire. Source : (ADEME)
Ils le font déjà !

Communauté de communes du Grand Est - 10 000 habitants
Paiement des usagers au prorata des ordures qu’ils produisent.
La nouvelle tarification comprend une part fixe pour un nombre forfaitaire de ramassage et l’accès à la déchèterie, et une part variable en fonction des collectes supplémentaires. Une
animatrice a été embauchée afin d’aider les habitants à réduire leurs déchets « de façon civique ». En deux ans, la quantité d’ordures ménagères a diminué de 17 % et la collecte des déchets recyclables a augmenté de 8 %.

Municipalité d’Île-de-France - 19 300 habitants
Prise en charge du gaspillage alimentaire de la cantine scolaire d’une école primaire, avec l’aide d’une classe de CE2 « ambassadeurs ».
Deux rations sont proposées aux enfants pour l’entrée (petite ou grande faim) et l’assiette de légumes est moins remplie, mais ils peuvent se resservir. À leur disposition aussi : une table de partage où ceux qui ont eu les yeux plus gros que le ventre déposent fruits et yaourts non consommés, dont peuvent alors profiter leurs camarades. L’action a réduit le gaspillage alimentaire de moitié, soit une économie annuelle de 13 000 € pour un investissement initial de 7 200 €.

Communauté de communes en Auvergne-Rhône-Alpes - 16 000 habitants
Engagement dans une démarche « Zéro déchet, zéro gaspillage » au sein du syndicat des territoires chargés du traitement des déchets.
Dans ce pays rural montagneux, priorité est donnée au compostage individuel et de quartier. Des temps d’échanges ont été organisés avec les habitants pour les inciter à abandonner le brûlage des déchets verts et utiliser les bio-seaux distribués. Un effort est également accompli sur le tri des textiles, destinés aux friperies et à la fabrication de chiffons industriels et d’isolants pour les bâtiments.

Ville des Pays-de la-Loire - 27 400 habitants
La création de l’action « Mon quartier zéro déchet », dont le pivot est un centre social municipal, fait bouger les lignes sur l’économie circulaire.
Place aux ateliers participatifs où les habitants apprennent à concocter leurs produits ménagers, fabriquer des objets, cuisiner « anti-gaspi ». Des actions collectives sont aussi menées : nettoyage du quartier, jardin partagé, expérimentation de lombricomposteurs, projection-débat pour sensibiliser aux impacts de la consommation sur l’environnement…
Élu(e), je peux...
- Adopter un mode de fonctionnement plus sobre dans les services : en réduisant la consommation de papier, en supprimant les objets jetables tels les gobelets en plastique, en introduisant dans les appels d’offres et les achats municipaux des critères environnementaux dont la réduction des déchets.
- Soutenir la mise en place d’une redevance spéciale pour les déchets des commerçants, des artisans, des bureaux.
- Organiser la seconde vie des déchets verts, en installant des stations de compostage dont le contenu est réutilisé localement, dans les espaces verts de la ville par exemple.
- Promouvoir une tarification incitative pour le ramassage des ordures ménagères, afin que la facture varie en fonction de la quantité enlevée.
- Prendre des mesures pour réduire le gaspillage alimentaire dans la restauration collective.
- Accompagner la création d’ateliers de bricolage et de réparation participatifs, afin de sensibiliser les habitants à l’intérêt écologique et économique de prolonger la durée des produits.
Ma fiche récap
Vous avez besoin de plus d'information sur cette fiche thématique ?
(PDF, 0.93 Mo)