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Qualité de l'air

L'élu et le cadre de vie

2 février 2021

Durée de lecture : 1 min

Pourquoi est-il important d’améliorer la qualité de l’air ?

En France, depuis la loi LAURE de 1996, « respirer un air qui ne nuise pas à la santé » est un droit de chacun. Aujourd’hui, l’air que nous respirons en extérieur comme en intérieur est pollué. Oxydes d’azote (Nox,) particules fines (PM), ammoniac (NH3)… les polluants sont nombreux.

La pollution de l’air présente des risques élevés pour la santé et l’environnement

Elle provoque notamment des affections cardiovasculaires et respiratoires, ou encore des troubles de la fertilité et du développement de l’enfant. Classée comme cancérogène avéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer, la pollution atmosphérique altère également les écosystèmes et impacte la faune et la flore : nécrose des végétaux et ralentissement de leur croissance, baisse des rendements agricoles, difficulté pour certaines espèces pollinisatrices à se nourrir et à se reproduire…

La pollution atmosphérique n’est pas l’apanage des métropoles engorgées par le trafic routier. Tous les territoires sont concernés, tant en zone rurale qu’en zone urbaine. Les sources de polluants sont en effet diverses : transports, agriculture, chauffage, brûlage des déchets verts, activités industrielles, production d’énergie, chantiers...

La pollution de l’air intérieur présente également des enjeux sanitaires importants

Nous passons plus de 80 % de notre temps en intérieur1 et sommes exposés à de multiples sources de polluants : produits d’entretien, matériaux de construction et de décoration, mobilier, moisissures, fumée de tabac ou encore parfums d’intérieur… Certains troubles (maux de tête, difficultés de concentration…) peuvent être attribués pour partie à des nuisances provenant des bâtiments et notamment à une qualité de l’air intérieur dégradée (systèmes de ventilation défectueux, etc.). C’est le « syndrome des bâtiments malsains »2.

Agir pour améliorer la qualité de l’air, c’est participer à l’amélioration du cadre de vie, de la santé et du bien-être de chacun. C’est contribuer à la préservation de l’environnement, mais aussi à l’attractivité de son territoire.

1 Observatoire de la Qualité de l’air intérieur
2 Respirer un air sain chez soi

Comment faire ?

Préserver l’air, c’est l’affaire de tous - pouvoirs publics, entreprises, associations, citoyens. Les collectivités jouent un rôle prépondérant dans l’amélioration de la qualité de l’air et ont la capacité d’instaurer une réelle dynamique collective sur leur territoire.

On réaménage l'espace

On limite la place de la voiture individuelle et facilite les modes de déplacements actifs (vélo, marche). On limite le passage des véhicules les plus polluants, avec des Zones à Faibles Émissions – mobilité (ZFE-m).

On met en œuvre des actions pour favoriser la marche et le vélo : itinéraires dédiés sécurisés et agréables, parkings vélo sécurisés, aides à l’achat de vélo… et on étoffe l’offre de transports en commun. Le report modal est encouragé, et l’utilisation de la voiture électrique est facilitée grâce à l’installation de points de recharge, d’offres d’autopartage et de places de parking privilégiées.

On sensibilise les citoyens dans leur quotidien

On communique sur les bonnes pratiques à adopter, les alternatives aux activités sources de pollution et sur les aides au changement (aide à l’achat d’appareils de chauffage au bois performants, modes de transports actifs). On rappelle que brûler à l’air libre les déchets verts est interdit et on leur propose des alternatives.

On alerte les citoyens sur les problèmes de qualité de l’air intérieur. En rappelant l’importance d’aérer régulièrement son logement et de réduire les sources de pollution : ne pas fumer, limiter l’utilisation de parfums d’intérieur, choisir des meubles en bois brut, privilégier les produits d’entretien écolabellisés.

On donne l’exemple

En formant et en sensibilisant les agents de la collectivité aux enjeux de la qualité de l’air. On intègre l’enjeu « air » dans les différents documents de planification territoriale (PCAET, PLUi…).

En s’équipant progressivement de véhicules moins polluants, en dotant les écoles et crèches de systèmes de ventilation performants et en diffusant les bonnes pratiques dans ces établissements : aération, choix de produits écolabellisés pour les peintures, les produits d’entretien...

En systématisant la prise en compte de la qualité de l’air dans l’ensemble des secteurs d’activité du territoire : transports et logistique, urbanisme, déchets verts, agriculture, gestion des bâtiments publics, en particulier les écoles… On protège les enfants de la pollution de l’air et sonore, avec des bâtiments adaptés, une circulation repensée autour des écoles et des crèches…

Indicateurs

40 000 décès par an sont dus aux particules fines produites par l’activité humaine (3e cause de mortalité en France). Source : (Santé Publique France)

56 % des émissions d’oxyde d’azote proviennent du trafic routier. Source : (CITEPA)

80 % c’est le temps passé par les Français dans des lieux clos : domicile, bureau, école, véhicule. Source : (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur)

33 % des émissions de particules fines en France sont issues du secteur résidentiel, le chauffage majoritairement. Source : (CITEPA)

19 milliards d’euros C’est l’estimation du coût annuel des effets sur la santé d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. Source : (ANSES et Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur)

Ils le font déjà !

Élu(e), je peux...

Aménager mon territoire

Pour rendre les modes de transports actifs plus attractifs et inciter les habitants à les privilégier : pistes cyclables, espaces de parking sécurisés, bancs, éclairage public sécurisant, Zones à Faibles Emissions-mobilité…

M’appuyer sur les associations locales

Pour former les agents de la collectivité à la qualité de l’air pour systématiser la prise en compte de cet enjeu : bâtiments, urbanisme, transports, communication, achats…

Associer l'ensemble des acteurs du territoire

Par la signature d’une charte d’engagement et la création d’espaces de concertation dédiés, pour prendre en compte la qualité de l’air tout au long de la chaîne de valeur (fédérations professionnelles, associations, particuliers).

Créer des Centres de Distribution Urbaine

Afin de limiter les émissions liées au dernier kilomètre de livraison.

Adapter les choix urbanistiques

Pour favoriser la dispersion des polluants et limiter l’exposition des populations sensibles dans les zones les plus polluées.

Végétaliser les espaces publics 

En choisissant les bonnes essences et espaces pour favoriser la captation des polluants, limiter l’exposition des habitants aux polluants et améliorer le bien-être des habitants.

Proposer des alternatives au brûlage des déchets verts et aux appareils de chauffage au bois non performants aux habitants 

Pour éviter que ceux-ci ne brûlent leurs déchets de jardin : broyeurs collectifs, composteurs, plateformes de collecte, aide au renouvellement de l’appareil de chauffage, etc.

Intégrer la qualité de l’air dans la commande publique

Entretenir et rénover la ventilation dans les Établissements Recevant du Public (écoles, gymnases, etc.) et choisir les matériaux, produits et fournitures les moins nocifs pour la santé.

Ma fiche récap

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(PDF, 0.79 Mo)

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Ressources complémentaires

Guide : Alternatives au brûlage des déchets verts

Cette brochure dresse un état des lieux des alternatives au brûlage des végétaux. Enrichie de conseils d'experts et de témoignages, elle distingue les facteurs de réussite et les bénéfices obtenus. Les collectivités peuvent ainsi identifier et mettre en œuvre les solutions alternatives adaptées à leurs territoires.