Pourquoi mobiliser citoyens et élus est important pour la transition écologique ?
D’un côté, les Français ont soif de démocratie et souhaitent être davantage associés aux décisions qui les concernent au quotidien. De l’autre, la lutte contre le réchauffement climatique implique de tels changements dans nos modes de vie qu’il est impossible de réaliser cette transition sans l’adhésion du plus grand nombre et une forte mobilisation des élus. La façon de gouverner la cité doit donc évoluer.
Qu’il s’agisse d’aménagement urbain, de mobilité, de gestion des déchets ou d’énergie, la coopération des habitants permet d’inventer des réponses inédites à des problèmes complexes, d’aplanir les conflits locaux autour des projets d’infrastructures, et de mieux répondre aux aspirations de tous.
La participation citoyenne est un moyen pragmatique et enthousiaste de mieux fabriquer la cité de demain, aux côtés d’élus engagés.
Comment faire ?
Les élus ayant en charge le logement, les transports, l’énergie, le développement économique, les déchets, les espaces verts travaillent ensemble, au sein d’une commission spéciale. Le maître mot : transversalité !
En renforçant la communication sur les travaux du conseil municipal en matière de développement durable, les choix envisagés, les résultats obtenus.
Les habitants s’expriment dans des réunions publiques ou par questionnaire. Les formules sont adaptées pour que chacun puisse être partie prenante : jeunes ou seniors, actifs ou retraités, ménages aisés ou précaires. On organise des ateliers participatifs dans les quartiers, dont les membres sont par exemple tirés au sort.
On se met à l’heure du budget participatif qui donne aux habitants voix au chapitre sur l’affectation d’une part des deniers communaux. Des commissions mixtes rassemblent habitants, associations locales, élus en charge des dossiers et agents des services techniques afin de co-construire les projets.
Indicateurs
72 %
de Français favorables à la mise en place de budgets participatifs dans leur ville.
Source : (Cevipof)
81 % de Français jugent importante la transparence des débats sur la gestion communale. Source : (Cevipof)
44 % de Français vivant dans des localités de taille moyenne ont comme priorité n° 1 la préservation de l’environnement.Source : (Cevipof)
Ils le font déjà !

Village d’Auvergne-Rhône-Alpes - 1 233 habitants
Mise en place de 8 commissions participatives, se réunissant deux fois par an, dont une commission « Environnement, énergie, mobilité ».
Sous la houlette d’un référent, celle-ci impulse des « groupes action-projet » (GAP). Les volontaires du « gap compost collectif » se retrouvent le 16 du mois pour procéder au retournement du compost ; l’initiative a fait diminuer les plaintes sur les odeurs. Le « gap mobilité » travaille sur l’organisation d’un « pédibus » pour emmener les enfants à l’école et réduire le nombre de voitures à proximité.

Commune des Hauts-de-France - 6 500 habitants
Un programme « fifty-fifty » encourage les initiatives collectives.
Portés par un groupe de personnes, une association ou une école, les projets sont soutenus financièrement par la mairie mais réalisés par les demandeurs. Des habitants souhaitent végétaliser leur rue ? La commune fournit bacs et fleurs, à eux de se charger de l’arrosage et de l’entretien.

Ville du Grand Est - 13 151 habitants
L’Agence de la participation citoyenne - structure autonome avec une équipe de 9 personnes - est le chef d’orchestre de sa transition démocratique : conseils participatifs, rendez-vous citoyens, plateforme numérique de débat.
Cette plateforme permet aux habitants de voter sur les projets en cours et de soumettre leurs idées. La proposition d’une personne qui reçoit le soutien de 250 autres est alors examinée par le conseil municipal.

Communauté de communes de Nouvelle-Aquitaine - 21 000 habitants
Invitation à participer à la production d’énergies renouvelables.
Dans cette collectivité labellisée Citergie, une société citoyenne locale a été créée, sur le modèle d’une coopérative. Le prix de l’action à 50 € permet à tous d’investir, y compris les mineurs. Les sommes collectées auprès des résidents principaux et secondaires sont utilisées pour installer des panneaux photovoltaïques et mener des actions contre la précarité énergétique.
Élu(e), je peux...
- Consacrer de l’ordre de 5 à 10 % du budget municipal à des actions proposées et votées par les habitants.
- Encourager les projets citoyens collectifs : jardins partagés, lignes de « pédibus » pour accompagner les enfants à l’école sans véhicule, coopératives de production d’énergies renouvelables, etc.
- Mettre en place un forum sur le climat et l’environnement, dont les membres sont choisis par tirage au sort parmi les habitants, en formant un panel représentatif, et dont les recommandations sont soumises au conseil municipal. Chaque année, les choix envisagés sont présentés et débattus en réunion publique.
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