Développer un tourisme responsable pour valoriser et préserver nos atouts

En tant qu’élu, je peux…

• Organiser une visite de terrain à destination des professionnels (Educ'tour) sur le tourisme durable en lien avec mon office de tourisme.
• Mettre en place des navettes entre gares, bourgs et points d’intérêt de la commune.
• Organiser des sessions d’information et d’échanges sur l’adaptation au changement climatique à destination du secteur touristique, à des horaires adaptés aux professionnels (en début de journée, par exemple).
• Accueillir un événement qui mêle la thématique environnementale et les atouts du territoire (culture, gastronomie, patrimoine matériel et naturel, etc.) grâce au vélo.
• Promouvoir l’Écolabel européen auprès des prestataires touristiques.

L’Écolabel européen : passez à l’action

Et en pratique, on peut…

Identifier les enjeux et valoriser les bonnes pratiques en matière de tourisme durable sur le territoire

On peut se faire accompagner par des réseaux d’experts sur les sujets touristiques. Par exemple, les collectivités peuvent planifier des actions, suivre les indicateurs, et valoriser leur progression en matière de tourisme durable à travers le programme TETE (Territoire Engagé pour la Transition Écologique).

Structurer et valoriser une offre de mobilité durable pour le déplacement des touristes vers et sur le territoire

On s’appuie sur les offices de tourisme pour développer, par exemple, les transports en commun pour l’accès aux points d’intérêt locaux. C’est d’autant plus important dans les espaces à fort enjeu écologique, où la surfréquentation automobile est susceptible d’engendrer de fortes pressions sur les milieux naturels (dérangements de la faune, fragmentation des habitats, mortalité routière, etc.). Par exemple, on met en place des navettes avec un système de parking-relais en période de forte fréquentation. De façon générale, en dehors de ces périodes, mettre en place une offre de transports collectifs est également une façon de mieux répartir la fréquentation sur le territoire et d’élargir la saison en attirant de nouveaux vacanciers.

Accompagner les acteurs touristiques du territoire (publics et privés) pour adapter leur activité face au changement climatique

On sensibilise les acteurs aux enjeux du territoire et on initie des dynamiques de travail collectives. Par exemple, on peut monter un programme en utilisant la méthode TACCT et l’outil Adaptour pour les professionnels du tourisme. On veille aussi à mobiliser les acteurs à des horaires compatibles avec leurs journées de travail (matinées, jours de moindre activité, etc.).

Fédérer les acteurs socioprofessionnels clés du territoire

On peut structurer une inter-filière touristique en impliquant les hébergements touristiques, restaurants, grands sites touristiques de loisirs et culturel. On mobilise ce réseau sur les enjeux de transition écologique, en promouvant par exemple l’Écolabel européen (en s’appuyant au besoin sur l’Afnor) et le label Accueil vélo. Plus largement, développer une nouvelle offre de tourisme (tourisme local et de proximité, slow tourism, écotourisme, etc.) permet de mieux répartir la fréquentation touristique sur le territoire, tout en respectant l’environnement et les populations locales. On fait reposer cette offre sur les atouts du territoire (savoir-faire locaux, paysages, patrimoine bâti, espèces patrimoniales, races locales), ainsi que sur des activités et événements organisés également pour les habitants.

Découvrir les labels dédiés au tourisme durable

• Green destination est un label international destiné aux territoires qui cherchent à valoriser leurs actions durables en matière de tourisme.
• Label national destiné aux acteurs touristiques, Accueil vélo assure une qualité d’accueil et de services pour les touristes à vélo.
• Tourisme et handicap est un label national pour les acteurs touristiques qui proposent une offre adaptée aux touristes en situation de handicap.
• L’Écolabel européen est destiné aux hébergements touristiques répondant à des critères de performance écologiques.

L’Écolabel européen : passez à l’action

En chiffres

• -34 % d’économies d’eau et jusqu’à -17 % d’économies d’énergie : c’est ce dont ont pu bénéficier les structures labellisées Écolabel européen dès la 1ʳᵉ année de leur certification.
  Source : ADEME, Hébergements touristiques : l'écolabel européen au service de votre performance, 2020.

Pourquoi est-il important que les acteurs touristiques s’engagent dans la transition écologique ?

• 4,6 milliards d'euros, ce sont les retombées économiques directes du tourisme à vélo, soit +46 % en dix ans. La filière générerait par ailleurs 33 800 emplois directs.
  Source : Direction générale des entreprises, Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France, 2020.
• 11 % c’est ce que représente le secteur du tourisme en matière d’émissions nationales de GES, dont 69 % sont liées au transport A/R à destination et sur place.
  Source : ADEME, bilan des émissions de gaz à effet de serre du tourisme en France, 2022.
• +211 % de consommation annuelle d’eau et + 287 % de consommation annuelle d’énergie pour les territoires fortement touristiques.
  Source : Commissariat général au développement durable, Tourisme durable : une solution pour voyager dans le monde de demain ?, 2021.

La façon dont nous voyageons peut parfois s’avérer néfaste pour le territoire d’accueil, en raison de fortes pressions sur les ressources naturelles et sur les habitants confrontés à un tourisme qui n’est pas durable. De manière plus globale, le secteur du tourisme contribue au changement climatique du fait de ses émissions de gaz à effet de serre, liées principalement au transport des touristes pour se rendre à destination de leur lieu de séjour et durant celui-ci. C’est pourquoi le tourisme, en tant que secteur clé de l’économie française (201 millions de touristes nationaux, 86 millions de touristes internationaux, une consommation touristique de plus de 7 % du PIB et 2 millions d’emplois en 2022), joue un rôle prépondérant dans la transition écologique.