L’étiquette énergie et le car labelling pour guider votre choix
Les pouvoirs publics, au niveau européen, ont rendu obligatoire l’affichage des consommations de carburant et des émissions de CO2 des véhicules neufs. C’est le Car labelling.
L’étiquette énergie est l’application française de ce principe européen. Elle est affichée sur les voitures neuves dans tous les lieux de vente en France.
L’étiquette comporte sept classes de couleurs différentes (comme pour les appareils ménagers). Elle permet à tout acheteur potentiel d’automobile d’être renseigné de manière lisible et comparative sur les émissions du véhicule en CO2, principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique. Figurent également sur l’étiquette les consommations de carburant.
Quel carburant choisir ? Essence, Diesel, GPL ou GNV ?
En termes de consommation et de pollution, il est assez difficile de trancher entres les moteurs Diesel et à essence. Les moteurs diesel émettent davantage d’oxydes d’azote mais présente en revanche une consommation moindre et des émissions de CO2 inférieures d’environ 20 % par rapport aux moteurs essence.
Grâce à l’équipement généralisé sur les véhicules Diesel des filtres à particules, les émissions de particules ne sont plus un facteur discriminant. Aujourd’hui, ce sont même les particules « hors échappement » qui sont devenus majoritaires en matière d’émissions. Elles sont le plus souvent émises par l’usure des pneus, des plaquettes de freins ou encore de la route.
Les moteurs au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et au gaz naturel pour véhicules (GNV) rejettent quant à eux très peu d’oxydes d’azote (NOx) et pas de particules. Ils ne produisent pas ou produisent peu de polluants non réglementés toxiques, comparés à l’essence ou au gazole. Leurs rejets de CO2 sont comparables à ceux des Diesel, à égalité de puissance moteur. Il y a environ 1 500 stations-service équipées GPL en France, dont on peut trouver la liste sur le site internet de France Gaz Liquides.
En alternative, l’utilisation de superéthanol (E85), dont une fraction est issue de ressources renouvelables (betteraves, blé ou maïs notamment) permet de réduire les émissions de CO2 « fossile ». L’E85 peut être utilisé dans les véhicules neufs « flexfuel » (ou polycarburants), ou grâce à l’adaptation d’un boitier de conversion homologué sur de nombreux véhicules d’occasion à essence.
Un deux-roues plutôt qu’une voiture ?
Rapidité, facilité pour se garer, consommation de carburant réduite… vous êtes nombreux à opter pour des scooters, motos, etc. Du point de vue environnemental, ils peuvent être une alternative à la voiture quand on sait que 80 % des automobilistes roulent seuls dans leur voiture et qu’un deux-roues émet moins de CO2 et est 3 à 4 fois moins vorace en place.
De plus, le marché évolue dans le bon sens : les fabricants de motos et de scooters sortent à leur tour des alternatives peu polluantes : vélo électrique, scooter électrique en passant par la moto rechargeable sur secteur.
Au moment d’acheter votre deux-roues, privilégiez un modèle adapté à votre utilisation, en évitant notamment les modèles surpuissants à consommation élevée (un électrique ou équivalent 125 cm3 suffit largement pour un usage urbain). Par ailleurs :
- ne modifiez pas la ligne d’échappement (dont le niveau sonore est d’origine plus élevé que celui des voitures) ;
- vérifiez qu’il respecte bien la dernière norme d’homologation Euro5 (qui fixe les limites maximales de rejet de gaz polluants).
Les atouts des véhicules hybrides
Les véhicules hybrides sont équipés d’un moteur thermique (à essence ou Diesel) et d’un moteur électrique. Le véhicule fonctionne avec l’un et/ou l’autre selon leur mode d’association (types d’hybridation) et les conditions de circulation. Les économies de carburant d’un véhicule hybride en ville peuvent être supérieures à 30 % par rapport à une voiture à essence.
Il existe plusieurs fonctions d’hybridation :
- Le système « Stop & Start® » permet, en ville, d’économiser entre 6 et 15 % de carburant (8 g de CO2/km en moyenne) et de diminuer les nuisances sonores. Ce système peut équiper les voitures à essence comme les Diesel.
- Le freinage récupératif permet une économie de carburant de 15 %.
- Le fonctionnement simultané et combiné des deux moteurs (thermique et électrique) permet d’optimiser les plages d’utilisation du moteur thermique, améliorant son rendement et évitant les surconsommations.
- Enfin, certains véhicules hybrides peuvent être propulsés entièrement en mode électrique sans intervention du moteur thermique (fonction E-drive® sur la Toyota Prius).
Les hybrides « rechargeables » (plug-in hybrid) ont également la possibilité de recharger leurs batteries sur le réseau électrique.
Il est toutefois à noter que l’hybride rechargeable n’est vertueux, en matière d’émissions de CO2, que s'il est rechargé systématiquement, pour permettre un usage quotidien exclusivement électrique. Dans ce cas, le recours au moteur thermique ne concernera que les longs déplacements.
Le véhicule électrique : une offre de plus en plus polyvalente
Les véhicules électriques sont désormais dotés de moteurs de puissance comparable aux voitures thermiques. Alimentés par des batteries rechargeables sur le réseau électrique domestique ou des bornes de recharge, qui commencent à être installées un peu partout sur le territoire, ces véhicules ont aujourd’hui une autonomie de quelques centaines de kilomètres.
Ils sont par conséquent très adaptés pour la grande majorité des trajets quotidiens. Silencieux, non polluants sur leur lieu d’utilisation, ils conviennent en ce sens à la circulation en ville. Un moteur électrique nécessite très peu d’entretien par rapport à un moteur à essence ou Diesel et peut avoir une durée de vie supérieure. À l’usage, ce type de véhicules est donc plus économique.
Certaines villes encouragent d’ailleurs leur développement, en leur accordant des avantages ou en accueillant des services d’autopartages électriques.