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Téléphones portables, une mine d’or dans nos tiroirs

Conso responsable

Entre 54 et 110 millions de smartphones dorment actuellement dans nos tiroirs. Deux tiers de ces appareils sont pourtant en état de marche : un gaspillage de ressources précieuses contre lequel nous pouvons tous agir.

1 avril 2021

Durée de lecture : 3 minutes

Le téléphone pleure…

Si le nombre impressionnant de téléphones dormant dans nos tiroirs pose un certain nombre de questions sur notre consommation, donner une seconde vie à tous ces appareils permettrait en premier lieu d’éviter d’épuiser des ressources naturelles déjà très (trop) exploitées.

Pas moins de 170 kg de matières (dont certaines sont précieuses ou très rares comme le tantale ou l’yttrium) sont en effet mobilisés pour fabriquer un seul téléphone de 5,5 pouces.

Et la fabrication d’un smartphone ne pèse pas que sur les ressources. Il génère des pollutions importantes des sols et des écosystèmes. Ces impacts sont aussi réels sur les populations (conditions de travail, droits humains, conflits liés à l’extraction minière et notamment à l’usage des ressources en eau potable…).

Allonger la durée de vie de nos téléphones : un réflexe « smart »

Quand on prend conscience de tous les impacts environnementaux et humains liés à la fabrication de nos téléphones, il devient nécessaire de questionner nos besoins à l’heure d’envisager d’acheter un nouveau portable. Quand on sait qu’aujourd’hui 65 % des Français remplacent leurs mobiles alors que le précédent fonctionne encore, dont 16 %, par simple envie de changer, il convient de prendre du recul et de se poser cette question : ai-je vraiment besoin d'un nouveau Smartphone ?

Allonger la durée d’usage de nos mobiles de 2 ans (durée moyenne durant laquelle nous conservons nos smartphones) à 4 ans améliore déjà de 50 % leur bilan environnemental.

Si toutefois le renouvellement s’impose, plusieurs options s’offrent à vous pour prolonger la durée de vie de votre appareil :

  • le revendre à un particulier ou à une structure de reconditionnement ;
  • le donner à un proche ou à une structure de réemploi (ressourceries, recycleries, réseau Emmaüs…) ;
  • le déposer chez les distributeurs, qui ont l’obligation de reprendre les anciens appareils…

Il existe de plus en plus de structures qui reconditionnent les téléphones : acteurs de l’économie sociale ou solidaire, reconditionneurs spécialisés. Même les opérateurs s’y mettent de plus en plus.

A découvrir le site jedonnemontelephone.fr

Dès réception, les appareils sont réinitialisés, les données personnelles totalement effacées. Ils sont testés, nettoyés, contrôlés et éventuellement réparés quand une pièce est défectueuse. Propres comme un sou neuf, ils peuvent alors être remis sur le marché…

HS mais pas fini…

Certes, rien ne dure toujours… Les pannes sont parfois irrémédiables. Quand ils ne peuvent pas être réparés, vos smartphones peuvent être en revanche recyclés jusqu’à 80 % !

Il suffit de déposer vos appareils dans les bacs de collecte mis à disposition chez les distributeurs, opérateurs ou en déchèterie.

Deux éco-organismes (Ecosystem et Ecologic) ont aujourd’hui pour mission de les acheminer vers des centres de traitement ou ils seront recyclés pour constituer de la matière, sans besoin d’en extraire à nouveau, pour la fabrication de nouveaux smartphones.

Sachez qu’il y a jusqu’à 100 fois plus d’or dans une tonne de smartphones que dans une tonne de minerais d’or. Alors, un petit conseil : prenez le temps de jeter un œil dans vos tiroirs…

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